​​​​​​​Coronavirus : un collectif féministe dénonce la précarité menstruelle pendant le confinement en Isère

Dans une lettre ouverte, un collectif féministe isérois interpelle les mairies du département sur l'absence de protections périodiques dans les colis de première nécessité. Il dit n'avoir reçu aucune réponse à ce jour.

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Les femmes précaires, grandes oubliées du confinement ? C'est ce que dénonce le collectif féministe Nous Toutes 38, demandant aux municipalités d'agir contre la précarité menstruelle Isère. Cette difficulté d'accès aux protections hygiénique ne date pas du début de l'épidémie de coronavirus, mais la crise sanitaire l'a rendue prégnante, selon les militantes.

"Le confinement révèle des inégalités qui préexistent, note Fanny, membre de Nous Toutes 38. Oui, c'est encore plus compliqué aujourd'hui pour les personnes qui sont déjà en situation de précarité menstruelle. Pour nous, l'idée est de pointer ce problème pendant le confinement mais aussi de relancer la question pour l'après."
 
Dans une lettre ouverte, le collectif demande aux municipalités iséroises de distribuer "systématiquement" des protections périodiques dans les colis de première nécessité. C'est désormais le cas au Secours populaire de Grenoble, où le nombre de bénéficiaires a augmenté de 60% depuis le début du confinement. En plus des denrées alimentaires de base, l'association distribue tampons et serviettes hygiéniques.

"Il n'y a pas seulement la précarité alimentaire, il y a la précarité hygiénique et on a des difficultés pour se procurer ce genre de produits", explique Philippe Girard, membre de la fédération Isère du Secours populaire. Le collectif féministe n'est pas étranger à cette nouveauté. Ayant entendu son appel, l'université Grenoble-Alpes a fait don de 15 000 serviettes et tampons à Nous Toutes 38.
 
 

"C'est encore un sujet de honte"


Le collectif dénonce aussi les verbalisations par la police d'"un nombre conséquent de personnes" sorties pour acheter des protections périodiques, s'appuyant notamment sur des témoignages repérés sur les réseaux sociaux. "Comment est-ce possible que les forces de l'ordre (...) méprisent nos corps, nos réalités ?", questionne-t-il dans cette même lettre, pointant "le sexisme qui pèse fortement sur la problématique des règles".

"L'attitude de la police est révélatrice d'une attitude générale vis-à-vis de la problématique des règles. C'est encore sujet de honte et il y a encore beaucoup de non information ou de désinformation sur ces questions", ajoute Fanny. A ce jour, le collectif affirme n'avoir reçu de réponse d'aucune municipalité iséroise suite à son appel.

 
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