Samedi 19 mars, les policiers sont intervenus en urgence à Echirolles, après avoir reçu un signalement inquiétant. Un jeune homme assurait avoir tué sa mère en lui assénant plusieurs coups de couteau. Mais à leur arrivée sur place : rien d’anormal. L’adolescent pourrait avoir lui-même orchestré ce "swatting", un canular visant à piéger les policiers.
Il est environ 17h ce samedi 19 mars lorsque les sapeurs-pompiers reçoivent un appel inquiétant. Au bout du fil, le requérant explique avoir poussé sa mère dans les escaliers et lui avoir asséné plusieurs coups de couteau. Il précise aussi avoir fumé une dizaine de joints et se trouver à Saint-Martin-d’Hères.
L’appel est immédiatement rebasculé au service de police qui dépêche un équipage à l’adresse où borne le téléphone, c’est-à-dire rue Henri Wallon à Echirolles, et non à Saint-Martin-d’Hères.
Un déplacement inutile
Mais à leur arrivée sur place, les forces de l’ordre ne découvrent rien d’anormal. La famille occupant les lieux explique qu’il ne s’est rien passé de particulier. Le fils de 15 ans, se trouvant dans sa chambre à l’étage, est appelé pour faire un test. Il s’avère que son numéro de téléphone est bien celui qui a contacté les services de police.
Les parents indiquent ne pas être au courant des appels effectués et ne pas comprendre. Ils expliquent qu’ils reçoivent eux aussi des appels malveillants et que leur fils aurait des problèmes avec un groupe de jeunes.
Suite à ce déplacement inutile de la police, l’adolescent a été ramené au service avec son père. Il sera reconvoqué à une date ultérieure pour être entendu sur les faits.
Canular ou swatting ?
Selon la police, il pourrait s’agir d’un fait de "swatting", un pratique apparue aux Etats-Unis dans les années 2000 qui tire son nom des "SWAT", les unités d'intervention de la police américaine.
Cette pratique malveillante, qui consiste à piéger la police par un appel anonyme pour la forcer à intervenir en urgence, était particulièrement utilisée dans le milieu des jeux vidéos. Les gamers pouvaient suivre en direct l’arrivée des forces de l’ordre chez l’un des leurs, qui n’était pas au courant, afin de se venger et de le piéger.