C'était le plus vieux tour-opérateur au monde. Le voyagiste britannique Thomas Cook a annoncé sa faillite ce lundi 23 septembre 2019. Parmi les 400 agences impactées en France, celle de Grenoble où des clients inquiets sont venus se renseigner dès ce matin.
Le voyagiste britannique Thomas Cook a annoncé ce lundi qu'il faisait faillite après avoir échoué à trouver les fonds nécessaires pour sa survie. Il va être placé en liquidation judiciaire.
La cessation d'activité prend effet immédiatement. Par conséquent, les autorités vont devoir organiser un rapatriement massif de quelque 600.000 touristes dont 10 000 français.
Parmi les 400 agences impactées en France, celle de Grenoble où des clients inquiets sont venus se renseigner dès ce matin.
"Ils n'ont pas reçu de directives" explique Jean-Pierre en repartant, "pour l'instant, nous sommes en attente de savoir si nous partons ou pas".
Car la situation de ces clients diffère selon que leur voyage est pris totalement en charge par Thomas Cook ou sous-traité. Mais les nouvelles réservations sont, elles, gelées.
"Impossible de réserver" confirme Danièle, "on ne sait pas si l'agence va fermer ou pas, donc ils peuvent rien nous proposer".
Le personnel de l'agence a reçu l'ordre de ne pas communiquer avec la presse.
Dans un communiqué, la filiale française de Thomas Cook indique qu'elle n'est pas encore elle-même en faillite.
Elle précise que les demandes de remboursement ne pourront intervenir que lorsque la cessation de paiement sera déclarée.
Pour tout renseignement, il existe un numéro d’urgence ; le 01 41 05 40 81.
Voir le reportage de Xavier Schmitt, Didier Albrand et Eric Achard
Thomas Cook
Né en 1841, le tour opérateur indépendant le plus vieux du monde, compte 22.000 employés dont 9.000 au Royaume-Uni.Le voyagiste, très lourdement endetté, a vu son horizon s'assombrir ces dernières années à cause de la concurrence acharnée des sites internet de voyage à bas prix et de la frilosité de touristes inquiets du Brexit notamment.
Il avait annoncé une perte abyssale d'1,5 milliard de livres pour le premier semestre, pour un chiffre d'affaires de quelque 10 milliards.
Son destin s'est joué en quelques jours : des créanciers lui ont demandé la semaine dernière de trouver 200 millions de livres (227 millions d'euros) de financements supplémentaires pour qu'un plan de sauvetage déjà accepté de 900 millions de livres et mené par le chinois Fosun, premier actionnaire, soit validé.
Des discussions marathon ont eu lieu tout le week-end, mais en vain.