Accompagnement thérapeutique pour les uns, simple manipulation mentale pour d'autres, l'hypnose reste méconnue en France. À Grenoble, l'association Hypnotisarium, qui propose régulièrement de l'hypnose de rue, organisait mardi 28 février sur le campus une conférence avec quelques ateliers bluffants.
Lâcher prise, concentrer sa pensée et jouer. En hypnose, un petit exercice suffit à révéler la réceptivité d'un sujet. Mais certains, plus que d'autres, vont s'abandonner jusqu'à en oublier leur propre prénom !
Etudiant en psychologie, Tony n'imaginait pas aller si loin...Pourtant, lorsque l'hypnothérapeute l'interroge, impossible de répondre ! Mais d'un claquement de doigts, le professionnel rompt l'hypnose et Tony peut répondre du tac au tac. "Cela ne m'est jamais arrivé, mais je m'étais déjà renseigné sur l'hypnose et le seuil de suggestibilité" s'étonne l'étudiant.
Très réceptive elle aussi, Clémentine a déjà été hypnotisée une première fois dans la rue. "J'ai toujours été passionnée par ce que le cerveau peut faire", explique la jeune femme, artisan corsetière. "Je pense que j'ai très envie, du coup, d'explorer ça et de me laisser aller" estime-t-elle.
Au delà des exercices ludiques, la conférence animée par l'association Hypnotisarium s'est fixée un but : démystifier les idées reçues autour de l'hypnose, méthode de plus en plus utilisée en médecine et en psychothérapie. "Le but est de comprendre ce qu'est vraiment l'hypnose, la différence entre hypnothérapie et spectacle" détaille Nicolas Delage, hypnothérapeute. Pour cela, l'objectif est de faire le point "sur toutes les croyances autour de l'hypnose, est-ce qu'elles sont vraies ? Fausses ?"
Alors si vous êtes curieux et prêt à laisser jouer votre cerveau sans le moindre risque, l'association Hypnotisarium organise chaque samedi après-midi des séances d'hypnose de rue, place Grenette à Grenoble.
