Plus d'une centaine de médecins et internes de tous statuts et spécialités se sont mobilisés jeudi devant l'hôpital Nord de Grenoble pour réclamer "des bras et des lits", en dénonçant une "mise en danger de la vie des patients".
Banderoles, pancartes et blouses blanches, des dizaines de médecins et internes se sont rassemblés jeudi sur le parvis de l'hôpital Nord de Grenoble pour écouter des intervenants et dénoncer la situation du système médical.
Cet appel à cesser toute activité hors urgence pour exiger plus de moyens "dans tous les secteurs" avait été lancé le 5 janvier par un collectif de médecins hospitaliers. "Toutes les alertes et les démarches engagées par les professionnels de terrain sont restées vaines. Il est de notre devoir de médecin de refuser de cautionner la mise en danger des patients", expliquaient les signataires de cet appel.
"Le propos d'aujourd'hui, c'est de montrer notre unité face à un même problème qui est le manque de lits d'aval dans les étages, quelle que soit la spécialité, chirurgicale, médicale", a expliqué Louise Cavat à l'AFP, médecin urgentiste au CHU Grenoble Alpes (CHUGA).
Des patients qui "stagnent" aux urgences
Faute de place, de nombreux patients, souvent les plus âgés, "stagnent" parfois plusieurs jours aux urgences sur des brancards avant d'être admis dans les services en étages et subissent donc "une hospitalisation aux urgences, dans de très mauvaises conditions", affirme-t-elle. Le CHU Grenoble a connu beaucoup de fermetures de lits, il y a déjà plusieurs années et se trouve donc en "sous-effectifs de lits depuis très longtemps", dénonce-t-elle.
Le personnel des urgences du CHUGA avait déposé un préavis de grève illimitée à partir du 1er novembre dernier pour demander le désengorgement du service. Mais selon elle, les négociations tenues depuis avec la direction et l'ARS n'ont pas permis de débloquer la situation.
Avec l'AFP.