A Grenoble, des chercheurs créent une pile alimentée par la sueur

Une équipe de chercheurs du CNRS et de l'Université Grenoble Alpes a élaboré une pile alimentée par la sueur. Un dispositif unique et breveté.

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Allumer une LED grâce à la sueur est désormais possible grâce à la biopile réalisée par une équipe de chercheurs du CNRS et de l'Université Grenoble Alpes (UGA), en partenariat avec l’université de San Diego, aux Etats-Unis. Le dispositif étirable et flexible est directement accolé à la peau.

 

Comment ça marche ?

La pile fonctionne grâce à la sueur. Ou si l'on rentre dans les détails un peu complexes, l'énergie est produite par réduction de l'oxygène et par oxydation du lactate, contenu dans la transpiration. 

"On obtient quasiment la même réaction qu'avec des matériaux nobles, comme le platine, mais avec des enzymes naturellement présents dans les champignons ou les fruits par exemple et donc renouvelables. La nature est bien faite", résume Fabien Giroud, enseignant-chercheur à l'UGA. Le tissu conducteur flexible de la pile est lui composé de nanotubes de carbone. 
 

La tension produite par la pile est de 800 mV et elle est ainsi capable, via la connexion d’un amplificateur de tension, d’allumer une LED en continu. Pour l'instant, il faut une activité physique "assez conséquente" pour produire assez de sueur et faire fonctionnée la pile placée au niveau du bras, mais "on peut imaginer de la mettre sur une autre partie du corps si la personne ne fait pas de sport", fait remarquer le spécialiste.

 

Pour quels usages ?

La fabrication de cette biopile, dont le fonctionnement peut paraître complexe, est peu onéreuse. Le dispositif pourrait être utilisé en particulier pour la surveillance médicale et sportive.

"A la place d'une LED, on pourrait mettre un petit appareil électronique qui pourrait mesurer la concentration en lactate ou en glucose", indique Fabien Giroud. Ainsi on pourrait évaluer l'état de santé d'un patient comme son degré d'hydratation. 

Une quinzaine de personnes a travaillé ensemble à Grenoble pour mener ce projet, commencé il y a près de dix ans, à terme. L'équipe a plusieurs pistes de recherche pour améliorer le dispositif dont notamment l’amplification de la tension fournie par la pile afin de réussir à alimenter des dispositifs portables plus importants.
 
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