Le conseil d'administration du GHM a annoncé ce jeudi lancer une "réflexion" visant à céder les cliniques grenobloises. Le groupe assure vouloir "sauver l'offre de soin" et "pérenniser les emplois".
Quel avenir pour le Groupement Hospitalier Mutualiste de Grenoble (Isère) ? Le conseil d'administration a décidé de vendre les cliniques mutualistes, selon un communiqué de presse du jeudi 26 septembre 2019. La décision a été prise par la Mutuelle Adréa, administrateur majoritaire.
En cause : une situation financière très difficile. Selon les chiffres détaillés dans le communiqué, le GHM accuse des pertes de 17 millions d'euros pour 130 millions d'euros de chiffre d'affaires et cumulait une dette de 21,9 milllions d'euros fin 2018.
Aucun scénario de vente exclu
L’Union Mutualiste pour la Gestion du Groupement Hospitalier Mutualiste de Grenoble (UMG GHM) explique que "ce déficit structurel est en partie causé par la prise en charge intégrale par le Groupe Hospitalier Mutualiste de Grenoble du coût des dépassements d'honoraires qui ne sont ainsi pas répercutés sur les patients."
Les cliniques mutualistes, qui accueillent 160 000 patients par an, emploient 200 médecins et 1 100 salariés. Si aucun nom de candidats repreneurs n'est donné, les administrateurs affirment être vigilant à ce qu'ils "présentent une offre qui garantisse à la fois l'emploi, les conditions d'accueil des patients, la qualité et l'accessibilité de l'offre de soins et du plateau technique".
Pour autant, la direction affirme n'exclure aucun scénario - pas même la reprise par un acteur privé à but lucratif. "On a appris qu'Adréa et d'autres mutuelles deviennent le groupe Aésio. Je pense qu'ils ont besoin d'argent frais pour se recapitaliser pour créer ce groupe.", a réagit Thierry Carron, secrétaire du comité d'entreprise - délégué syndical FO. "Il y a un double risque pour les patients et les salariés. Demain, on peut être repris par un groupe à but lucratif qui vienne faire des bénéfices comme une société actionnariale. Les dépassements d'honoraires seraient alors réglés par les patients", alerte le délégué syndical FO.