Grenoble : les parents du jeune homme tué par un policier portent plainte

Jeudi 7 juillet, un homme de 24 ans qui circulait à scooter avec un passager armé a été tué par un policier. Ses parents ont décidé de porter plainte "pour avoir des réponses judicaires".

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"On est dans l’incompréhension, la famille attend des réponses assez rapidement pour savoir dans quelles circonstances le jeune a été tué" explique Emmanuel Decombard, l’avocat des parents.

Les faits se sont produits en fin d’après-midi le jeudi 7 juillet dans le centre-ville de Grenoble.

La victime, connue des services de police pour des faits de vol à main armée, circulait à scooter avec un passager muni d'une arme longue quand le policier a ouvert le feu.

Entendu dans le cadre d'une garde à vue, dont il est sorti dans la nuit, le policier "a indiqué avoir fait usage de son arme en direction des deux utilisateurs du scooter, dont l'un le pointait avec un fusil de type kalachnikov", a précisé le procureur adjoint de la République, Boris Duffau.

"D'autres témoins ont été entendus dont deux de ses collègues qui ont confirmé la présence d'une arme longue", a ajouté le représentant du parquet. "Une arme de type kalachnikov chargée" et un gilet pare-balles ont été retrouvés sur les lieux, selon la même source. Le passager du scooter a pris la fuite.

"Ce n’est pas un policier qui a tiré sur un homme en scooter, c’est un policier qui a certainement évité un bain de sang et qui a arrêté probablement un règlement de compte, défend Yannick Biancheri, membre du syndicat Alliance Police nationale. Il a tiré sur un individu armé d’une arme de guerre et il a fait feu parce qu’il était visé, pour protéger sa vie mais aussi pour protéger la vie des concitoyens".

La piste terroriste écartée

L'autopsie de l'homme de 24 ans a mis en évidence une seule blessure mortelle par arme à feu. Ses parents vont déposer plainte mais la qualification de celle-ci, homicide volontaire ou involontaire, reste à définir, a déclaré leur avocat, Me Emmanuel Decombard. "Ils entendent se constituer partie civile, déposer plainte et avoir des réponses judicaires" a-t-il ajouté.

La piste d'une éventuelle intention terroriste a été écartée rapidement. Deux enquêtes ont été ouvertes: la première pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique", confiée au service de police judiciaire de Grenoble ; la seconde pour "coups mortels", confiée à l'IGPN.

Le parquet a également ouvert une enquête sur des tirs survenus le même soir vers 23h30 dans un autre quartier de la ville. Un homme de 23 ans a été blessé à la jambe. "A ce stade, aucun lien n'est établi" entre les deux affaires, a souligné le procureur adjoint.

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