Une manifestation était organisée devant un magasin Decathlon de Grenoble ce mercredi 9 mars pour demander au groupe de suspendre ses activités en Russie. De nombreuses marques occidentales l'ont déjà fait pour protester contre l'invasion de l'Ukraine.
Jour après jour, la liste des grandes enseignes internationales qui décident de fermer boutiques en Russie s'allonge. Mais pour le moment le groupe Mulliez, propriétaire notamment d'Auchan et Decathlon poursuit là-bas ses activités. Une position qui ne plaît pas du tout à certaines associations sportives qui ont décidé de faire pression sur le groupe.
L’Association Professionnelle Sport & Outdoor (APSO) et ses organisations professionnelles affiliées ont adressé une lettre ouverte au leader mondial du sport en début de semaine lui demandant d'interrompre ses activités en Russie.
"Le fait de maintenir une activité en Russie, c'est donner des moyens au pouvoir poutinien de financer sa guerre" explique Yannick Vallençant, le président du Syndicat interprofessionnel de la montagne CFDT, venu manifester devant le magasin Decathlon de Comboire ce mercredi.
"Notre démarche, c'est de mettre la pression sur le groupe Decathlon pour lui faire comprendre qu'il doit participer au blocus économique qui est en train d'être organisé par la communauté internationale" ajoute-t-il.
Damien Parisse, vice-président de l'Union nationale des accompagnateurs en montagne, est également présent. Il souligne l'incohérence qui existe selon lui entre les valeurs mises en avant par le groupe et le maintien de son activité sur le territoire russe.
"En continuant d'exercer son activité sur le marché russe, c'est la signature française d'une entreprise éthique qui est bonne pour l'environnement et pour le monde qui persiste. C'est totalement incompatible avec ce qui se passe et ce que fait le pouvoir de Poutine" explique-t-il.
Puis il ajoute : "On a des alpinistes russes par exemple qui prennent le risque de lancer une tribune demandant l'arrêt de la guerre quitte à aller en prison, je trouve que c'est le minimum qu'un groupe qui est d'envergure mondiale dans le sport ne participe pas à financer une guerre qui est intolérable."
Contacté par une équipe de France 3 Alpes mercredi, le groupe qui possède 60 magasins en Russie, a indiqué ne pas vouloir s'exprimer actuellement sur le sujet.