Lors de la manifestation contre la réforme des retraites samedi 7 décembre, des militants LREM qui avaient installé un stand place Notre-Dame à Grenoble ont été malmenés. Emilie Chalas, députée LREM, se dit "consternée" devant ces actes.
"Cassez-vous ! Cassez vous !" Samedi 7 décembre, lors d'une manifestation non déclarée contre la réforme des retraites à Grenoble, des militants LREM ont été malmenés par des individus encore non identifiés qui participaient au défilé improvisé. Le stand de la députée LREM Emilie Chalas, en campagne pour les municipales de Grenoble contre Eric Piolle, a été dégradé. D'autres manifestants tentaient au contraire de stopper le saccage. Un témoin de la scène que nous avons rencontré a prévenu la police qui, une fois sur place, a fait évacuer les lieux.
Selon la députée Emilie Chalas, les militants auraient reçu des insultes et des menaces telles que "Vous êtes morts", ou "suicidez-vous". Dans un tweet, elle interpelle le maire de Grenoble Eric Piolle.
Contactée, la mairie nous a répondu que le maire Eric Piolle, avait réagi dès hier soir sous la forme d'un tweetConsternée par le déni de démocratie de ces individus tandis que nos militants font simplement et respectueusement campagne. La violence, les menaces, la terreur ne nous feront jamais renoncer ! pic.twitter.com/TRxkmiM8oW
— Emilie CHALAS (@EmilieCChalas) December 7, 2019
La colère est là, j'appelle à un débat serein, démocratique et républicain sur le fond pour Grenoble, pour les Grenoboises et les Grenoblois. Restons dignes et respectueux de notre démocratie.
— Éric Piolle (@EricPiolle) December 7, 2019
Une plainte a été déposée
Le soir même de l'incident, la députée Emilie Chalas a déposé plainte hier pour "menaces et dégradations". Ce matin, les militants LREM continuaient la campagne. Ils distribuaient des tracts au marché de l'Abbaye à Grenoble "On ne lâche rien, on ne renoncera pas" a déclaré la députée ce matin au micro de France 3, même si elle concède que "les militants étaient particulièrement choqués".
Le procureur de la république de Grenoble nous a confirmé qu'une enquête est en cours. Les vidéos des faits sont actuellement en cours d'exploitation pour identifier les auteurs. Une personne âgée de 19 ans, qui avait été placé en garde à vue, a fait l'objet d'une mesure de composition pénale. Il aura obligation d'accomplir un stage de citoyenneté pour les faits de dégradations en réunion auxquels il a participé ainsi que pour avoir participé à une manifestation avec le visage masqué.