Eric Vaillant a annoncé ce 25 juin la création d'un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) dans ce quartier considéré comme un "point noir" du trafic de drogue à Grenoble. Justice, Police et acteurs associatifs vont travailler ensemble pour mieux coordonner leurs actions.
Les opérations anti-drogue y sont régulières et souvent très musclées.
A Grenoble, un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) va être créé dans le quartier de l'Alma a annoncé ce matin le Procureur de la République Eric Vaillant accédant à une demande du maire de la ville, Eric Piolle.
Mises en place au début des années 2000 par le Ministère de la Justice et de l'Intérieur, ces groupes visent à mieux lutter contre les trafics en associant forces de l'ordre, collectivités locales et acteurs associatifs de territoires devenus "zones de non droit".
Un point noir du trafic de drogue à Grenoble
"Nous avons ces derniers mois réalisé plusieurs interventions de police dans le quartier et nous allons les multiplier" a indiqué Eric Vaillant qui estime que l'Alma est avec le quartier Mistral "le principal point noir du trafic de stupéfiants à Grenoble".
"Il se passe des choses que l'on imagine même pas" a ajouté le Procureur. "Il est indadmissible par exemple que des personnes quittent le quartier car des dealers les empêchent de rentrer chez elles ou réquisitionnent leurs logements pour y entreposer de la drogue"
35 000 euros de chiffre d'affaires journalier pour les dealers
Résine de cannabis, herbe, cocaïne, "on y trouve de tout" précise le magistrat qui estime le chiffre d'Affaires journalier des dealers à 35 000 euros dans cette zone située en plein centre-ville.
Concrètement, Justice, Police et associations de prévention de la délinquance vont travailler ensemble pour obtenir de "meilleures informations, un meilleur diagnostique sur le trafic et ainsi mieux coordonner les actions à venir".
Des amendes forfaitaires pour les usagers
"Les consommateurs de stupéfiants seront également visés" indique Eric Vaillant. "Grâce à l'amende forfaitaire votée par le Parlement, ils vont être sanctionnés par procès verbal électronique".
Le dispositif sera mis en place dans les semaines qui viennent.