Grenoble : une enquête ouverte après l'agression de trois étudiants, militants de l'UNI

L'agression s'est produite à la sortie d'un bar à Grenoble, mardi 19 avril en soirée. Les trois victimes, des membres du syndicat étudiant UNI, ont déposé plainte. Ils attribuent les faits à des militants antifas qu'ils disent avoir reconnus.

Trois militants de l'Union nationale interuniversitaire (UNI) ont été agressés mardi 19 avril à Grenoble. Deux d'entre eux ont d'ores et déjà déposé plainte, le troisième devrait faire la démarche sous peu. Des images de ces violences circulent sur les réseaux sociaux, suscitant l'indignation d'élus Les Républicains.

Les faits se sont déroulés devant un bar non loin de la place Vaucanson mardi soir. Les trois militants sortaient de l'établissement aux environs de minuit lorsqu'un groupe d'une dizaine d'individus, encapuchonnés et masqués, ont commencé à les suivre en direction de la place Grenette.

"Ils ont couru dans notre direction, nous ont frappés et ils ont pris la fuite", raconte Hanane Mansouri, responsable des Jeunes Républicains 38. "On a été roués de coups, surtout au visage." Elle affirme avoir essayé de filmer ses agresseurs, mais ces derniers ont cassé son téléphone pour l'en empêcher.

La jeune femme attribue son agression à des militants antifas qu'elle dit avoir reconnus. "On avait déjà reçu des menaces de leur part. Ils nous disaient que s'ils nous croisaient, ils nous casseraient les jambes", affirme Hanane Mansouri qui souffre de plusieurs hématomes au visage.

Maximin Ytournel, candidat suppléant (LR) aux élections législatives sur la première circonscription de l'Isère, dit avoir reçu plusieurs coups de poing. Il affirme que ses agresseurs, un groupe "de six ou sept personnes qui voulaient en découdre", les ont traité de "fachos". Hanane Mansouri et Yvenn Le Coz, responsable de l'UNI de Grenoble, ont déposé plainte ce mercredi matin. Maximin Ytournel devrait le faire dans les jours à venir.

La droite s'insurge

"Ça s'appelle antifa et ça pratique la violence, l'extrémisme et l'intolérance. Honte à vous", a réagi Laurent Wauquiez (LR), président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, sur Twitter, apportant son "soutien" aux militants agressés.

De nombreux élus Les Républicains ont réagi aux images de l'agression sur les réseaux sociaux. "La montée de l’extrémisme à gauche est un sujet dont personne ne veut visiblement s’émouvoir", écrit Julien Aubert, député (LR) du Vaucluse. "Cette violence inacceptable doit être condamnée de la manière la plus ferme qui soit. Cette ultragauche est un danger", commente Othman Nasrou, vice-président (LR) au conseil régional d'Ile-de-France.

L'UNI Grenoble a pour sa part publié une vidéo de l'agression sur son compte Twitter. Les images ne permettent pas de distinguer les visages des agresseurs. Contactée par France 3 Alpes, la police confirme qu'une enquête pour "violences volontaires en réunion suivies d'une incapacité de travail n'excédant pas 8 jours" a été ouverte. Elle a été confiée à la Sûreté départementale de Grenoble. Les auteurs des faits n'ont pas encore été identifiés.

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