Les cinq candidats à la primaire écologiste de septembre ont évité de se confronter, dimanche 5 octobre pour le premier débat public diffusé sur France info et France Inter avec Le Monde, malgré des divergences sur le degré de radicalité à porter au pouvoir.
Les cinq candidats à la primaire écologiste de septembre ont évité de se confronter, dimanche pour le premier débat public diffusé sur France info et France Inter avec Le Monde, malgré des divergences sur le degré de radicalité à porter au pouvoir. Presque aucune adresse directe n'a eu lieu entre les cinq protagonistes, qui débattront de nouveau mercredi et vendredi.
"Il faut arrêter les chipatouillages" (sic), a dit le maire de Grenoble Eric Piolle, estimant que les cinq candidatures, que les internautes inscrits pourront départager au premier tour entre le 16 et le 19 septembre, étaient proches sur le fond. "Notre différence c'est la façon dont nous voulons conduire le projet".
"Nous sommes des écologistes responsables", a déclaré l'eurodéputé Yannick Jadot, balayant le spectre des conflits qui ont, par le passé, parasité les débats chez les Verts. "Nous pouvons avoir des approches différentes. Mais je ne participerai pas à une primaire où les guerres picrocholines prendraient le dessus".
Seul l'entrepreneur Jean-Marc Governatori a apporté un bémol à cette coexistence pacifique: "Sandrine Rousseau représente la gauche de la gauche. Si elle gagne et que je la soutiens, ça lui porte préjudice" et inversement. Il a estimé que son écologie "au centre" pouvait "rassembler les écologistes de gauche et de droite".
La députée Delphine Batho a plaidé pour la décroissance contre "l'accompagnement ou rectification de la croissance" prôné selon elle par d'autres candidats et partis, "une voie sans issue qui ne donnera pas aux écologistes une dynamique capable de gagner".
L'ancienne porte-parole des Verts Sandrine Rousseau a pour sa part affirmé la "radicalité" de son projet et de son profil: "Choisir une écologie radicale c'est avoir la maîtrise de son destin. Il ne faut pas avoir peur de la radicalité, qui vient du mot +racine+". Selon elle, "si on ne change pas la structure du pouvoir et de nos sociétés, on ne changera pas notre manière de consommer et de produire".
Eric Piolle a aussi revendiqué une approche offensive: "Nous allons attaquer les situations de rente, nous avons besoin de l'argent qui est entre les mains de quelques uns pour financer" la transition écologique.
Yannick Jadot a mentionné cette "écologie de combat" mais a insisté sur la nécessité stratégique d'une "écologie des solutions", dont le modèle est à trouver dans les entreprises vertes et les associations.