Selon une enquête publiée par le journal 20 minutes, les prix de l'immobilier baissent depuis plusieurs années à Grenoble et les biens ne se vendent plus. La faute, selon le journal, à la délinquance et au fait de vouloir "chasser la voiture du centre-ville".
Les prix baissent mais plus personne ne veut acheter. Le titre de l'article publié ce lundi 6 novembre 2017 ne fait pas dans la demi-mesure. A l'occasion d'une enquête sur l'immobilier dans plusieurs grandes villes de France, le journal 20 minutes s'est intéressé au cas de Grenoble et les conclusions ne sont pas très flatteuses pour la capitale des Alpes.Le constat tout d'abord : selon 20 minutes, les prix de l'immobilier à Grenoble continuent à baisser. "De 8 % en moyenne chaque année depuis 5 ans" selon le journal qui cite la plateformme meilleursagents.com. Une baisse continue alors que les prix sont repartis globalement à la hausse en France.
Si les prix sont bas, les acheteurs ne se bousculent pourtant pas selon cette enquête qui cite plusieurs professionnels du secteur. Selon l'un d'eux, "les ventes chutent de 3 % chaque année" et elles auraient même "dégringolé de 30 %" dans certains secteurs.
L'explication ensuite : toujours selon 20 minutes, il faudrait certes chercher du côté de la crise mais aussi des "changements politiques opérés par le maire de la ville". Le journal cite une nouvelle fois plusieurs professionnels. L'une d'elle pointe "le fait de vouloir chasser la voiture du centre-ville et d’avoir annulé ou réduit des projets de construction".
Autre explication avancée dans cette enquête, la délinquance et la criminalité : « Avoir une ville qui n’est plus très sécurisée a fait fuir les gens », explique une conseillère en immobilier citée par le journal.
Du côté de la métropole de Grenoble, on dénonce les conclusions de l'article de 20 minutes : "ce n'est pas une enquête mais un article polémique basé sur un seul site de vente" (NDLR : la plateformme meilleursagents.com) dénonce Christine Garnier, vice-présidente à l'habitat et au foncier. Et de poursuivre "quand on parle d'immobilier, on doit être sérieux" !
Christine Garnier a des chiffres très différents tirés d'un observatoire de l'immobilier. Selon cet observatoire, les prix seraient repartis à la hausse depuis 2015/2016 et les acquéreurs seraient toujours là.
Tous les chiffres de l'observatoire de l'immobilier sont à retrouver ci-dessous.