Elles étaient au nombre de 300 000 en France mais ont disparu peu à peu, victimes de l'avènement des téléphones portables. Les cabines téléphoniques sont de retour à Grenoble depuis quelques semaines. Une "première mondiale" selon le collectif à l'initiative de ce projet. Il a prévu de réinstaller une vingtaine de téléphones fixes publics dans la ville.
C'est un constat sans appel : les cabines téléphoniques font leur grand retour à Grenoble. Disparues de la voie publique depuis de nombreuses années et remplacées par les téléphones portables, certaines cabines revoient le jour dans le centre-ville grenoblois à l'initiative de l'Oirct : l'Observatoire international pour la réinstallation des cabines téléphoniques.
Les cabines sont avant tout un symbole de refus de la numérisation et de la digitalisation à outrance.
Vincent, membre de l'Oirct.
Un organisme très sérieux, qui a déjà installé une de ces cabines, fin mars, dans le parc Marliave à Grenoble : "On dit que c'est le début de la remontada des cabines. Il y a 25 ans, il y avait 300 000 cabines en France. Il n'en reste plus aucune en fonctionnement, ou quelques-unes dans des endroits perdus. Notre combat est d'essayer d'en réinstaller, de nos propres moyens, de manière sauvage ou en essayant de convaincre les autorités municipales", racontait alors Vincent de l'Oirct.
"Les cabines sont avant tout un symbole de refus de la numérisation et de la digitalisation à outrance. Aujourd'hui, nous sommes de plus en plus obligés d'avoir un portable, qui plus est un smartphone", explique-t-il.
Des cabines en dehors de Grenoble ?
Une deuxième cabine, elle aussi gratuite vers les numéros non-surtaxés et disponible 24 heures sur 24, a (re)vu le jour au croisement de la traverse des îles et de la rue Docteur Hermitte, dans le quartier Berriat à Grenoble.
Les deux dispositifs fonctionnent sur batterie et avec une carte SIM. Le premier appareil est utilisé "plusieurs dizaines de fois par jour par divers utilisateurs", indique l'Observatoire. Mais, celui-ci ne compte pas s'arrêter là et vise 22 cabines téléphoniques dans l'agglomération grenobloise.
Il y eut jusqu'à 450 cabines accessibles dans la seule ville de Grenoble. L'Oirct souhaite retrouver cette splendeur passée : "Suite à l'écho médiatique, plusieurs individus et collectifs nous ont fait part de leur envie de faire de même dans divers coins de France." Un projet de "rupture technologique" qui pourrait donc trouver écho en dehors de Grenoble.