Les prochains chantiers visent à restaurer le jardin d’hiver, notamment le vitrage des neuf baies en bois de ce petit palais orientaliste. Le coût total est estimé à 47 000 euros dont il reste 30% à financer.
Ce week-end, à l’occasion des Journées du patrimoine, La Fondation du patrimoine a lancé des appels aux dons, afin de soutenir des sites historiques en péril.
Parmi les sites concernés, la Casamaures à Saint-Martin-le-Vinoux en Isère.
Classé "Monument historique" en 1986, ce petit palais orientaliste a été bâti en ciment moulé à la fin du 19e siècle par un grenoblois, Julien Cochard.
Il est depuis 38 ans la propriété de Christiane Bichat, qui, soutenue par une association, a déjà énormément investi pour lui redonner sa splendeur du passé
"Nous avons deux gros chantiers à mener en nous concentrant d'abord sur la partie ouest du bâtiment" explique-t-elle.
Au cours des deux Guerres Mondiales, des explosions successives des dépôts de munitions du polygone de Grenoble ont en effet pulvérisé le vitrage d’origine des façades Est et Ouest.
Les prochains chantiers visent à restaurer le jardin d’hiver, notamment le vitrage des neuf baies en bois pour redonner ses lumières colorées à la pièce de réception principale.
"Cela va coûter 47 000 euros" explique Christiane Bichat, "l'État et le Département nous soutiennent mais il reste à trouver environ 30% du financement".
Dans un deuxième temps, la restauration de deux promenoirs et leurs belvédères pour un montant estimé à 200 000 euros est également envisagée.
"Les sommes collectées via notre site internet viendront en complément du Loto du patrimoine" précise la Fondation du Patrimoine.
Le montant alloué par la Mission Bern ne sera, lui, connu qu'en Décembre 2019 et devrait représenter environ 10% de la somme nécessaire au premier chantier.
La Casamaures à Saint-Martin-le-Vinoux
La Casamaures est une villa de style néo-mauresque, construite de 1855 à 1867 par le grenoblois Joseph Jullien dit Cochard (1803-1886) en hommage à sa seconde épouse.Située en limite des fortifications de Grenoble, elle est établie en belvédère au bord de l’Isère avec deux niveaux en terrasses.
Une de ses particularités consiste en l’utilisation d’une technique innovante à l’époque : le ciment moulé.
Son usage pour les trois façades à colonnades et arcs outrepassés est une des premières occurrences en France.
Le béton est issu de la première cimenterie de la Porte de France, ouverte en 1842.
Cette villa est depuis 38 ans en chantier et demande un engagement au quotidien.
La volonté de sauvegarder cette singulière architecture de style néo-mauresque a conduit à son classement au titre des Monuments Historiques en Mai 1986.
Au cours des deux Guerres Mondiales, des explosions successives des dépôts de munitions du polygone de Grenoble, situés juste en face de l’autre côté de l’Isère, ont pulvérisé le vitrage d’origine des façades Est et Ouest.
L’extrémité ouest de la terrasse haute s’est ensuite effondrée en 1984.