La ville d’Eybens va expérimenter l’extinction de son éclairage public entre 1 heure et 5 heures du matin à partir du 1er décembre, et ce, jusqu’au 28 février 2023. Une décision motivée par des raisons économiques et écologiques, mais aussi parce que les habitants le réclament, selon la municipalité.
À partir du 1er décembre et jusqu'au 28 février 2023, les 10 000 habitants de la commune d’Eybens (Isère), au sud de Grenoble, vont se retrouver dans le noir complet entre 1 heure et 5 heures du matin. Pour cause, la municipalité lance l’expérimentation de couper l’éclairage public de toute la ville pour trois mois.
Une demande des habitants
"C’est surtout une demande des habitants, explique Henry Reverdy, adjoint à la transition écologique à la mairie d’Eybens. Nous avons été contactés par beaucoup d’habitants de la commune qui nous ont demandés pourquoi nous n’agissions pas. Nous avons alors fait le choix de couper de 1 heure à 5 heures du matin, car ce sont les horaires de fin et de début de circulation des transports en commun, nous voulions que les gens qui empruntent ces transports puissent rentrer et partir de chez eux, en étant éclairé."
Réduire le coût de l’énergie
Si la commune d’Eybens a fait ce choix de couper l’éclairage la nuit c’est aussi et surtout pour faire face à l’augmentation du coût de l’énergie : "En 2023, le prix de l’électricité va bondir de 45 % soit une augmentation de 91 000 euros pour la facture de l’éclairage public sachant que cette dernière s’élevait à 120 000 euros en 2021", explique l'élu.
Recueillir l’avis des citoyens
La municipalité d’Eybens tient à rappeler qu’il s’agit d’une expérimentation qui se déroulera sur trois mois seulement : "En parallèle, il était évident pour nous de pouvoir recueillir la parole des Eybinois sur ce sujet." Ainsi, les habitants pourront s’exprimer du 5 décembre au 31 janvier via différents canaux, comme la plateforme participative mise en place par la ville ou alors un questionnaire papier mis à disposition des usagers dans les différents équipements.
"Nous allons aussi échanger avec la gendarmerie et les pompiers pour évaluer toutes les questions liées aux incivilités ou à la sécurité des biens et des personnes", poursuit Henry Reverdy. En fonction des échanges et des avis des habitants, la ville décidera ou non de maintenir cette extinction jusqu’en 2025, "date à laquelle tous les lampadaires seront équipés de LED", précise la ville.