La LPO Auvergne-Rhône-Alpes a attaqué, devant le Tribunal Administratif de Grenoble, les arrêtés préfectoraux d’Isère, Savoie et Haute-Savoie, autorisant la chasse au lagopède alpin, mieux connu sous le nom de perdrix blanche. Elle demande la protection définitive de cette espèce menacée.
La LPO Auvergne-Rhône-Alpes a attaqué en référé et sur le fond les arrêtés préfectoraux autorisant cette saison la chasse au Lagopède alpin en Isère, Savoie et Haute-Savoie.
Le juge du tribunal administratif de Grenoble devrait se prononcer le 31 octobre prochain.
Il pourrait décider d’interdire la chasse à partir du 1er novembre. Si ce n’est pas le cas, elle se poursuivra comme prévu jusqu’au 11.
Dans un cas comme dans l’autre, la LPO continuera le combat. Car ce que l’association de protection des oiseaux souhaite aujourd’hui c’est le classement du lagopède en espèce protégée.
L’oiseau, qui vit en altitude, souffre du réchauffement climatique et de la chasse. L’espèce est en danger selon la LPO, elle fait partie des 19 espèces d’oiseaux inscrits sur les listes rouges de l’UICN.
Elle a d’ailleurs lancé en juin une campagne pour alerter le président de la République. Plus de 2000 cartes postales ont été envoyées à Emmanuel Macron.
Le Lagopède alpin inscrit sur les listes rouges de l'UICN
Le Lagopède alpin (Lagopus muta) fait partie des 19 espèces d’oiseaux inscrits sur les listes rouges de l’UICN.
Vivant entre 1800 et 3000 mètres d’altitude et à des températures allant jusqu’à -35 degrés, cette espèce emblématique des Alpes et des Pyrénées est à la croisée des enjeux entre activités humaines et réchauffement climatique.
Son plumage, renouvelé à trois reprises au cours de l’année, lui offre un camouflage performant pour éviter les prédateurs. Mais avec le recul de l’enneigement, les dangers se multiplient.
Nichant au sol, elle est également victime du dérangement dû à la surfréquentation humaine de son habitat et subit une prédation artificiellement accrue, qui mettent en péril les nichées
En régression constante depuis les années 50, le nombre de communes de présence régulière de l’espèce sur les Alpes françaises a diminué de 34 %.
Toujours chassé malgré son mauvais état de conservation, le Lagopède alpin pourrait être amené à disparaître de nos montagnes.