Plus de 600 cadres, élus et sympathisants appellent dans le Journal du dimanche à une refondation du parti d'Europe Écologie-Les Verts "plus ouvert sur les mouvements associatifs" et sur la "classe écologique" dans la société. Eric Piolle, maire EE-LV fait partie des signataires. A l’origine de cette tribune, Marine Tondelier, Initiatrice du Collectif "La Suite".
Alors que les écologistes organisent, à partir de ce jeudi 25 août, leurs journées d’été à Grenoble, le maire de la ville Eric Piolle, a co-signé une tribune dans le Journal du dimanche dans laquelle il appelle, avec plus de 600 autres élus et sympathisants, à une refondation du parti, plus ouvert : "Nous souhaitons donc qu'Europe Écologie-Les Verts se refonde, avec ses partenaires du pôle écologiste et toutes celles et ceux qui le souhaiteront. Que ce parti qui aura bientôt 40 ans fasse naître un nouveau mouvement accueillant, populaire, convivial, démocratique, fédéraliste, éco féministe, antiraciste, et plus ouvert sur les mouvements associatifs qui renouvellent aujourd'hui l'action écologiste", peut-on lire dans la Tribune publiée sur le site internet de l’hebdomadaire.
Un parti en faveur de la "décroissance"
Marine Tondelier, l'initiatrice du collectif interne "La Suite", constate dans la tribune que sur le dérèglement climatique, "avoir eu raison avant tout le monde ne nous donne aucun droit et ne suffira jamais à nous imposer comme une évidence électorale ou sociétale".
Le candidat des Verts Yannick Jadot a rassemblé 4,6% des voix à la présidentielle en avril, loin du premier candidat de gauche Jean-Luc Mélenchon, ce qui a obligé EE-LV à se ranger derrière ce dernier au sein de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).
Une "classe écologique" existe, "bien plus vaste que la communauté encartée" chez les Verts, estime Marine Tondelier, la conseillère municipale d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) : "Parents et grands-parents inquiets pour leurs enfants", "paysans broyés par le modèle agricole industriel" ou encore "les entrepreneurs conscients des limites planétaires".
La ligne du mouvement qu'elle souhaite voir naître serait en faveur de la "décroissance" et en "opposition au capitalisme ou au néo-libéralisme économique, au productivisme et aux nationalismes, destructeurs du vivant et des solidarités", précise Mme Tondelier.
Des débats vifs et intenses lors des prochaines journées d'été du parti
L’an dernier, lors de la primaire des écologistes pour désigner leur candidat à la présidentielle, Marine Tondelier avait été la directrice de campagne d’Eric Piolle. Une proche du maire de Grenoble, donc. Cette proximité, ainsi que la portée de cette tribune, promettent donc des débats vifs et intenses lors des Journées d’été du parti qui se dérouleront justement dans la capitale des Alpes. Avec, en ligne de mire, la désignation du successeur de Julien Bayou, actuel patron du parti.
Parmi les signataires de la tribune Margot Belair, Adjointe au Maire de Grenoble, Olivier Bertrand, Adjoint au Maire de Grenoble et membre du Bureau Exécutif d'EE-LV, mais aussi la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian, les anciens candidats à la présidentielle Noël Mamère et Yannick Jadot, l'ancien numéro 1 du parti David Cormand, le député Générations Sébastien Peytavie ou encore le président du groupe des écologistes au Sénat et élu isérois Guillaume Gontard.