Le maire de Sassenage condamné en appel à deux ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts

Le maire de Sassenage, Christian Coigné, a été condamné par la cour d’appel de Grenoble à deux ans d’inéligibilité et 2000 euros d’amende pour prise illégale d’intérêt. La justice lui reproche d’avoir favorisé sa fille dans l’attribution d’un logement social.

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Ce jeudi 10 novembre, la cour d’appel de Grenoble a confirmé la condamnation en première instance de Christian Coigné, le maire de Sassenage. En avril 2021, il avait écopé de deux ans d’inéligibilité et de 2000 euros d’amende. "Je ne comprends pas cette décision, pour moi ils n’ont pas écouté la plaidoirie ni ce qu’il y avait dans le dossier" regrette-t-il.

Elu divers droite depuis 2001 de cette ville de 11 000 habitants en proche banlieue de Grenoble, il a été déclaré coupable de prise illégale d’intérêts. Il lui est reproché d'avoir favorisé sa fille dans l'attribution d'un logement d'urgence sur sa commune entre 2014 et 2018.

"J’ai passé ma vie à aider les autres, je me suis démené pour trouver un emploi à tout le monde, à trouver des logements d’urgence à des femmes en instance de divorce avec des enfants. Quand ma fille s’est retrouvée dans cette situation, je lui ai dit de remplir un dossier avec le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS). C’est ce qu’elle a fait, sans dire qu’elle était ma fille, et elle a eu le logement. Elle a payé son loyer comme tout le monde" argumente le premier édile.

Un pourvoi en cassation 

La justice lui reproche surtout d’avoir signé lui-même le renouvellement de bail de sa fille fin 2018. "La demande de renouvellement du bail nous a été présentée en urgence un 28 décembre. Tout le monde était en vacances, mes adjoints n’étaient pas là et le personnel du CCAS non plus. Sans signature, ma fille se retrouvait à la rue le 1er janvier. Alors j’ai signé" justifie-t-il.

Christian Coigné annonce d’ores et déjà qu’il souhaite se pourvoir en cassation, sa dernière possibilité de recours. "Je vais continuer à me battre car pour moi, c’est un acharnement politique. Même le juge avait reconnu que l’attribution du logement était légitime", déplore-t-il.

En attendant le dénouement de l’affaire, il assure qu’il "continuera de rester au service de la commune" jusqu’à la décision finale de la Cour de cassation.

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