La garde à vue de la femme de 53 ans interpellée mardi en Isère dans le cadre d'une opération antiterroriste a été levée mercredi soir, sans qu'elle fasse l'objet de poursuites à ce stade, a appris l'AFP de source judiciaire.
Quatre hommes âgés de 18 à 30 ans, arrêtés dans le cadre du même coup de filet visant un réseau de soutien financier à une filière jihadiste irako-syrienne, se trouvaient toujours en garde à vue jeudi soir.
L'opération visait à préciser leurs liens, notamment financiers, avec "deux hommes partis en zone irako-syrienne", avait indiqué mardi une source judiciaire.
La femme de 53 ans est la mère d'un de ces deux individus et les quatre hommes toujours en garde à vue des proches du duo, selon cette même source.
Tous originaires de la région grenobloise, ils avaient été placés en garde à vue pour "association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme" et "financement d'une entreprise terroriste".
Les enquêteurs cherchent à savoir s'ils ont pu fournir aux deux hommes "une aide dans leurs préparatifs de départ" et leur apporter "un soutien financier", avait expliqué une source proche du dossier.
Ce dossier instruit au pôle antiterroriste a été disjoint d'un autre volet désormais clos et dans lequel quatre hommes, dont trois originaires de la région grenobloise, devraient être jugés fin mars devant le tribunal correctionnel de Paris.
La justice reproche à l'un d'eux de s'être rendu en zone irako-syrienne et à un deuxième d'avoir tenté de le rejoindre. Les deux autres sont soupçonnés d'avoir apporté un soutien logistique dans le cadre de cette filière irako-syrienne.
Selon le gouvernement français, environ 1.700 Français sont partis rejoindre les zones jihadistes irako-syriennes depuis 2014. Selon les déclarations du procureur de Paris François Molins le 22 janvier, "676 Français dont 295 femmes se trouveraient sur zone" en Irak et Syrie.