PHOTOS. "Aux confins du monde" : le confinement vu par des étudiants de Grenoble

Des étudiants grenoblois en InfoCom et Multimédia suivaient ce printemps un atelier pratique mené par la photographe Nadine Barbançon. Mais le COVID est arrivé, et ils se sont retrouvés confinés ! Entre journal intime et documentaire, voici leurs photos. 

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Ce printemps 2020, les étudiants de l'IUT2 InfoCom et ceux de l'IUT1Métiers du Multimédia de Grenoble suivaient un atelier de travaux dirigés en photographie mené par Nadine Barbançon. 

Quand le COVID est arrivé, ils ont dû se confiner. Paradoxalement, cette obligation inattendue, inédite, cet "état d'urgence" a stimulé leur créativité. 

Pour leur enseignante, la photographe professionnelle Nadine Barbançon, il s'agissait, avec cet atelier, de "les sortir de leur zone de confort"

Objectif atteint puisqu'ils ont su profiter de cette situation exceptionnelle pour produire une sorte de journal intime en images.

Qui raconte leur vécu de cette expérience singulière. Voici quelques-unes de leurs très nombreuses photos.

 

Pierre ESTEBAN : "ça murmure dans ma tête"


"A première vue, un air de vacance se fait sentir... après avoir épluché tous les divertissements, il est très facile de tomber dans un mal-être. Une nouvelle forme de folie. La folie qui vient de la frustration, de l'énervement, de l'ennui, de nos envies..."
 


Lou REMIATTE : "des minutes à l'infini" 

 

"Je ne sais même plus quel jour nous sommes. Je n'entends plus que le bruit du silence, ne ressens que l'absence. Je me demande parfois si je suis encore capable d'utiliser ma voix."

 

Tristan VIAL : "le monde après" 

 

 

Elise BOURIDA : "les jours s'en vont je demeure"

 

 
 


Jennifer ADOU : "Con'aura pas"

 
 

"De fait, nous avons tous un point commun. Nous adapter et modifier nos habitudes en fonction de cette situation atypique. Luttons ensemble contre ce virus con'aura pas".
 


Lisa PRADIER : "me too me"

 
 


Léa LLINARES : "le temps des contemplations" 


"Avez-vous déjà pris le temps d'observer ce qui vous entoure ? Avez-vous déjà remarqué la beauté des détails qui constitue notre environnement ?
Et si cette épidémie était un message envoyé par la nature pour nous faire prendre conscience de toutes ces choses ?
Il est grand temps de sortir de notre somnambulisme... maintenant, nous n'avons plus aucune excuse, nous avons pleinement le temps de regarder les choses de près et même d'adopter différents points de vue."


 


Pas si facile d'écrire un journal intime


Ces étudiants, âgés entre 18 et 20 ans, appartiennent à la "génération numérique". De plus, ils se destinent à travailler dans le secteur de la communication.

Ils sont souvent très actifs pour diffuser leur propre image sur les réseaux sociaux, "parfois dans une grande intrusion de la vie privée ou de leur intimité" note Nadine Barbançon. 

Pourtant, il ne leur pas été si facile de produire ce travail photographique très personnel. "Il y a pour une majorité d'entre eux une certaine "autocensure" de l'acte photographique Dans leurs représentations, il est devenu "interdit" de photographier des personnes et de diffuser leur image." 

D'ailleurs, Nadine n'a récolté que de très rares autoportraits. Le résultat de cet atelier confiné est finalement très éloigné des selfies habituels. 


 


Allez voir ailleurs si j'y suis !


Nadine Barbançon explique sa démarche :  

"J'ai à coeur de transmettre l'esprit général qui consiste à savoir formuler un point de vue. Pour faire une photographie, il faut sortir de sa zone de confort, rencontrer l'inconnu, se laisser surprendre, ne pas tout comprendre. La technologie numérique nous a conduit à voir (ou au moins le croire) le monde en restant assis sur nos fauteuils. La photographie, c'est avant tout cela : allez voir ailleurs si j'y suis ! "

 


Nadine Barbançon ou la photographie sociale


Après des études de communication audiovisuelle, Nadine Barbançon se dirige vers la photographie en 1994 à la School of Art and Design en Angleterre.

En 2014, elle découvre la "photographie sociale" en débutant une collaboration fructueuse avec les résidents d'un foyer-logement pour personnes âgées à La Villeneuve de Grenoble.

Ensuite, elle poursuit dans cette voie auprès de femmes SDF, de collectifs d'habitants hébergeant des réfugiés, de l'ADMR du Trièves. 

 



 
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