Grenoble aura finalement repris illico l'ascenseur. Après sa victoire ce samedi 12 mai 2018 face à Oyonnax, les joueurs du FCG ont gagné leur ticket pour le TOP 14. Retour dans l'élite du rugby un an seulement après sa descente.
Grenoble n'a pas traîné en Pro D2: un an seulement après sa descente, le FCG, reconstruit à la dernière intersaison, retrouvera cet été le Top 14 après avoir remporté le match d'accession ce samedi 12 mai 2018 dans son stade des Alpes (47-22) aux dépens d'Oyonnax (13e du Top 14).
Clairement, l'USO, avec un début de partie catastrophique, n'a pas été à la hauteur de l'événement, battu dans tous les compartiments du jeu et qui a notamment subi l'engagement bien supérieur des Grenoblois.
Sept essais ce samedi
Ceux-ci, qui ont pris à domicile 60 points sur 75 possibles en championnat régulier cette saison, ont inscrit la bagatelle de sept essais dont quatre en première période et deux dans le premier quart d'heure qui ont donné le ton de la rencontre. A la mi-temps, le score était déjà de 28-10.
A la fin du match, la joie des supporters filmée par l'un de nos envoyés spéciaux.
La première balle de montée, échappée dimanche dernier en finale de Pro D2 face à Perpignan (13-38), est ainsi oubliée.
Comme l'est l'ère Fabrice Landreau-Bernard Jackman, qui s'est achevée par une saison 2016-2017 cauchemardesque sur et en dehors du terrain (départ de Landreau du club en début de saison, mise à l'écart en cours de celle-ci de Jackman, mise en examen de trois joueurs pour viol présumé).
Le FCG est reparti de loin
Après cinq ans continus en Top 14, les Isérois sont ainsi repartis de loin l'été passé, avec le plus gros budget de Pro D2 (13,4 M EUR) mais sans plusieurs joueurs-clés (Grice, Mignot, Wisniewski, Roodt).
Et avec un nouveau staff, formé de Stéphane Glas (arrières) et Dewald Senekal (avants), chapeauté par le directeur sportif Franck Corrihons, rappelé pour remettre de l'ordre dans la maison comme il y a douze ans, après une relégation en Fédérale 1.
Corrihons a dû parer au plus pressé en prolongeant les vieux soldats Nigel Hunt, Steven Setephano ou Dayna Edwards, qui n'étaient plus désirés par Jackman, et en recrutant le centre Alaska Taufa et le talonneur Benat Auzqui.
Mais le vrai pilier sur lequel s'est appuyé le FCG pour renaître est sa formation, élue meilleure de France par la Ligue l'an passé.
Les Ali Oz (pilier), Etienne Fourcade (talonneur), Mickaël Capelli (deuxième ligne), Lilian Saseras (demi de mêlée) ou Clément Gelin (centre) ont gagné en maturité et ont été rejoints dans le grand bain par Kilian Geraci (deuxième ligne) ou l'arrière Gervais Cordin.
La mayonnaise a pris tout de suite
La mayonnaise a d'emblée pris, avant un coup de mou début 2018 enrayé pour accrocher la troisième place de la saison régulière. Puis créer l'exploit en demi-finales à Montauban (22-15), et donc de nouveau samedi.
Il en faudra un autre, sur la durée, la saison prochaine pour se maintenir en Top 14, avec un budget qui devrait être porté à quelque 15 millions d'euros.
Le staff poursuivra lui l'aventure, comme l'arrière Lologa Visinia -- qui serait parti à Perpignan en cas de nouvelle saison en Pro D2 -- à l'inverse d'une douzaine de joueurs en fin de contrat (dont Hunt, Taumalolo, Taufa).
Au niveau du recrutement, l'effort sera porté sur des piliers afin de faire la maille dans l'élite après avoir souffert en Pro D2. Dont en finale face à l'Usap. Surtout, le président Eric Pilaud disposera d'un levier pour tenter de faire prolonger les pépites du centre de formation en fin de contrat en juin 2019.