Fermé pour cause de Covid-19, le Domaine des Fauves ne manque pas de travail pour autant. Le parc animalier, situé à Fitilieu en Isère, profite de l'hiver pour accueillir de nouveaux pensionnaires. Des espèces rares en vue d'obtenir, à l'avenir, de nombreux petits.
Assis sur sa branche, Marius se sentait jusqu’alors un peu seul. Mais depuis quelques jours, ce chat de Geoffroy, petit félin sud-américain aux grands yeux et au pelage tacheté, peut compter sur une nouvelle partenaire : une femelle arrivée d'un autre parc dans l'espoir d'une reproduction future.
"Même s’il n’est pas menacé d’extinction aujourd’hui, comme la plupart des félins il subit la pression de la perte de l’habitat et de la concurrence avec l’Homme, car la Patagonie est une grande terre d’élevage, explique Romain Lodi, responsable animalier au Domaine des Fauves. En parc zoologique, le chat de Geoffroy fait partie d’un programme d’élevage européen donc les naissances sont importantes et intéressantes".
Deux petits ocelots
L’enjeu est le même pour les ocelots du parc. Dans la nature, ils subissent la destruction de l'Amazonie et sont chassés pour leur fourrure.
Très rares en captivité, ils se reproduisent peu. Sauf au Domaine des Fauves, où deux petits sont nés l’été dernier.
Depuis, Massimo, le papa, est décédé à l'âge de 26 ans. Alors pour prendre le relais, un nouveau mâle est arrivé.
"En Europe si on comptabilise tout on doit arriver à moins de cinq naissances, regrette Romain Lodi. Il y a une époque, on était à moins de 10 naissances dans le monde d’ocelots en captivité. Donc c’est un animal qui n’est pas si commun que ça au niveau de la reproduction".
Protéger les félins rares
Au Domaine des Fauves, reproduction rime avec conservation des félins les plus rares, comme le Jaguarondi.
Ce petit animal méconnu est également appelé chat-loutre à cause de son pelage brun et de sa tête aplatie. Pour lui aussi, une femelle vient d’arriver.
"Toute espèce est intéressante à garder en parc zoologique. Il y a des populations et des souches qui sont aujourd’hui stables mais qui risquent demain de devenir vulnérables ou quasi menacées" alerte le responsable animalier.
Pour le moment, les jeunes couples se portent tous à merveille. De quoi augurer d'heureux événements dans quelques mois…