Les suspects ont été arrêtés après avoir tendu des guets-apens à des hommes rencontrés sur la plateforme de chat Coco, indique le procureur de la République de Grenoble, dans un communiqué ce samedi 29 juin. Les quatre jeunes hommes, qui agissaient à Seyssinet-Pariset (Isère), ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.
Quelques jours après la fermeture du site de rencontres Coco.gg par la justice, le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant a annoncé ce samedi que quatre jeunes hommes agissant sur la commune de Seyssinet-Pariset (Isère), ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire ce jeudi 27 juin, pour "violences en réunion".
Lancé en 2003, le site Coco.gg était une plateforme de chat sur laquelle les messages ne sont pas modérés. Depuis quelques années, plusieurs affaires de guets-apens homophobes et d'agressions ayant été commises par l'intermédiaire de cette plateforme ont été dévoilées. À l'échelle nationale, plus de 23 000 faits ont été dénoncés comme ayant été commis par l'intermédiaire du site, expliquait la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, vendredi 28 juin.
Guets-apens, agressions et vols
En Isère, l'affaire remonte à fin 2023 : à Seyssinet-Pariset, entre le 18 novembre et le 4 décembre, "un groupe constitué de trois à sept malfaiteurs tend des guets-apens" à de jeunes hommes rencontrés sur la plateforme de chat Coco, précise le procureur.
"Lors des rendez-vous, les victimes, confiantes, se retrouvent face à une bande parfois armée de couteaux et se font molester puis dépouiller de leurs biens" : téléphones portables, cartes bancaires et autres objets personnels sont arrachés aux victimes.
L'enquête, confiée à la brigade de recherches de Grenoble, a permis d'interpeller en "flagrant délit" l'un des suspects "qui venait de commettre en réunion une nouvelle exaction", dans la nuit du 3 au 4 décembre.
Épaulés par les gendarmes de la brigade territoriale autonome de Seyssinet-Pariset et des correspondants en technologies numériques (C-NTECH) du Pont-de-Claix et de Vif, les enquêteurs ont aussi interpellé trois "coauteurs ou complices", à leur domicile, "un peu plus tard dans la journée".
Deux mineurs de 17 ans interpellés
Quelques jours plus tard, le 7 décembre, les quatre mis en cause ont été "présentés à un juge d'instruction en vue de l'ouverture d'une information judiciaire", afin d'"identifier puis interpeller le reste de l'équipe et recenser d'autres faits", précise le procureur. Au total, huit faits dont une tentative sont ainsi rapprochées.
Ce mercredi 26 juin, la brigade de recherches, aidée par les militaires du peloton de surveillance et d'intervention de Grenoble, a interpellé "quatre co-auteurs ou complices, deux mineurs âgés de 17 ans et deux majeurs âgés respectivement de 18 et 19 ans", dans la capitale des Alpes.
Les perquisitions menées par les gendarmes ont permis de découvrir "couteaux", "téléphones portables", "moyens de paiement" et "du nécessaire pour le conditionnement de produits stupéfiants", indique le parquet. Présentés le 27 juin devant le juge d'instruction, les quatre jeunes hommes ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.