En Isère, des ânes se rendent dans les maisons de retraite. À l'Ehpad "L'Âge d'or", de Monestier-de-Clermont, la visite donne le sourire aux résidents. Comme de nombreux autres établissements, la médiation animale est de plus en plus employée afin d'améliorer le bien-être des personnes âgées.
"Grisor" et "Grisou" étaient très attendus. Les deux ânes de Christian Diénot, le fondateur de l'association "Les sentiers du possible", se rendent pour la troisième fois dans l'Ehpad de "L'Âge d'or", situé au Monestier-de-Clermont, en Isère. Jacob Didier, résident de l'établissement, les connaît bien. "J'aime bien les ânes. Je me promène avec lui", dit-il, en montrant Grisor. "C'est mon meilleur copain, il est gentil."
Pendant une matinée, les deux ânes se montrent très sociables et se laissent choyer. "Ils sont très calmes. Ils ont l’habitude des groupes parce que toutes les semaines, ils sortent dans des établissements. Ils s’adaptent vraiment en fonction du public", explique Christian Diénot.
À "L'Âge d'or", les deux stars du jour ne sont guère gênées par la cour en pavé. "Ce n’est pas quelque chose qu'ils aiment. Normalement, ils bougent tout le temps. Et là, depuis tout à l’heure, ils restent là, à se faire caresser. Ils sont contents d’être là. Ils sont attentifs à ce public."
Un moment hors du temps
Après la séance de câlinothérapie, Christian Diénot emmène les personnes âgées en escapade dans les rues du village. Les ainés qui ont des difficultés à marcher, sont transportés par Grisor et Grisou. Ils sont guidés par ceux qui peuvent plus facilement se déplacer.
Ils profitent ainsi d’un moment hors de l’Ephad. Pour l'accompagnateur, "c'est un moment d'évasion. [...] Ça rassemble tout le monde. Il y a un échange. Il y a ce côté de simplicité et de partage. Ça change du quotidien. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de gros animaux comme ça qui viennent dans l'établissement."
Isabelle Lassard, la directrice de l'Ehpad, estime que la médiation animale est un "point fort" pour les résidents. "Sur le moral, il y a un lien qui se fait. C’est un plus d’un point de vue bien-être et relation. Ça permet aussi de faire venir des enfants, ça fait un lien intergénérationnel", en se réunissant autour des ânes. Enfin, faire venir de la vie dans l'établissement est aussi une "reconnaissance" pour la directrice.