Devant l’église de Chevrières, en Isère, les téléphones portables n’affichent aucun service, mais quelques mètres plus loin les plus chanceux des habitants du village peuvent espérer recevoir des SMS. Le village fait partie des rares zones blanches qui restent dans le département.
Le secrétaire d'État Julien Denormandie l’annonçait ce samedi 13 janvier 2018 dans une interview au Journal du dimanche, les quatre opérateurs de téléphonie mobile de France vont investir plus de 3 milliards d’euros dans le but d’éliminer les "zones blanches."
En Isère, cinq zones sont encore sans réseau. D’ici quelques mois, quatre d’entre elles devraient pourtant pouvoir capter. Puisque des opérateurs s’étaient penché sur leur cas début 2016 suite aux vœux de François Holland, alors président de la République. Dans son discours, il avait annoncé son envie de faire évoluer le réseau français, vers un réseau sans zones blanches.
"J’ai l’impression qu’on est en retard, qu’on nous oublie un peu dans nos petites campagnes."
Il aura donc fallu deux ans, plusieurs réunions et comptes rendus entre l'Etat et le conseil départemental de l'Isère pour que les travaux des opérateurs commencent à Saint-Jean-d'Hérans, Saint-Christophe-en-Oisans, La Chapelle-De-Surieu et Épierre. Seule, une zone reste sans réseau, la commune de Chevrières, où seuls certains quartiers captent parfois.
"On a eu que l’annonce. On attend que ce que l’on a vu dans le journal arrive sur le terrain", explique le maire de la ville lassé par ce manque de réseau avant de rajouter : "Nous sommes en retard. On a tout le confort a porté de main, mais on ne peut pas avoir ne serait-ce qu’une personne au téléphone correctement. J’ai l’impression qu’on est en retard, qu’on nous oublie un peu dans nos petites campagnes."
À l'époque, la commune n'avait pas été jugée prioritaire par le conseil départemental, mais devrait bénéficier d'une partie du budget débloqué pour assurer la couverture internet et mobile du département, à savoir 756.000€ au total.