Au moins deux marronniers devaient être abattus le 21 octobre 2019 pour permettre de sécuriser un carrefour situé à l’entrée de la ville Crémieu, en Isère. Mais les services de la ville se heurtent à l’opposition de certains habitants et de défenseurs de la nature.
Les travaux auraient dû débuter durant les vacances de la Toussaint. Au moins deux marronniers devaient être abattus pour permettre de sécuriser un carrefour situé à l’entrée de la ville de Crémieu.
Ces deux marronniers doivent être coupés pour permettre des travaux de sécurisation du carrefour.
•
© LDS
Le projet avait été élaboré en concertation avec le conseil départemental et l’architecte des Bâtiments de France (Crémieu étant une cité médiévale, on ne fait pas ce que l’on veut dans la commune). Il avait été présenté à la population lors d’une réunion publique le 27 juin dernier.
Mais jeudi dernier, lorsque les agents de la ville sont arrivés pour couper les arbres. Ils se sont heurtés à la colère des riverains.
Certains ne veulent pas voir les arbres disparaître. Ils ont décidé de les protéger jusqu’à ce que le maire accepte de les recevoir pour discuter. Donc tous les matins, à partir de 6h30, les défenseurs des arbres se relaient pour éviter l'abattage.
Une pétition mise en ligne
Une pétition "sauvons notre patrimoine, NON à l'abattage des marronniers de Crémieu" a été mise en ligne par les Amis des Citoyens pour Crémieu. Elle a recueilli en deux semaines plus de 1600 signatures.
Des arbres malades
La mairie se défend. Les arbres doivent être abattus pour aménager le carrefour et en plus, ils seraient malades selon un rapport remis à la municipalité. "Le tronc de l'un d'eux est déjà totalement creux" explique le maire Alain Moyne-Bressand qui insiste : "le rôle du maire, c'est de prendre des mesures dans l'intérêt de la sécurité des gens". Le premier magistrat de Crémieu voit dans toute cette histoire l'oeuvre de "quelques uns qui espèrent se présenter aux prochaines élections".
Quelles suites à présent ? "Les arbres seront abattus" affirme Alain Moyne-Bressand, même si "les abattages ne sont pas encore programmés".