Jeudi 16 mai, Edouard Philippe a annoncé revenir sur sa loi des 80 km/h. Si Jean-Pierre Barbier reviendra aux 90 km/h sur les routes, il craint pour la sécurité des automobilistes qui devront faire face à des changements de limitation d’un département à l’autre.
C’est l’annonce choc de cette fin de semaine. Edouard Philippe a annoncé, jeudi 16 mai 2019, revenir sur sa loi des 80 km/h. Il laissera les présidents de départements choisir.
C’est ce que propose l’amendement déposé par le groupe parlementaire de la majorité, en vue de l’examen du projet de loi d’orientation sur les mobilités qui sera discutée dans les prochains jours à l’Assemblée nationale.
Pour le président du département de l’Isère, Jean-Pierre Barbier, le Premier ministre n'assume pas sa mesure : "Aujourd’hui (...) il se défausse de manière très culpabilisante sur les présidents de département, en disant "faites comme bon vous semble dans vos départements. La vitesse sur les nationales restera à 80 km" ce qui fait qu’on désorganise complètement le pays."
"Les automobilistes ne vont pas savoir à quelle vitesse rouler"
Si le président du département changera bien les routes de 80 km/h à 90 km/h, "à 90 km/h quand c’est possible et 70 quand c’est dangereux", pour lui, le revirement d'Edouard Philippe met à mal la sécurité routière : "Vous allez changer de département, la vitesse va changer ! (...) On va créer un climat d’insécurité parce que les automobilistes ne vont pas savoir à quelle vitesse rouler."
Un retournement de situation qui ne devrait pas être difficile pour le département : en juillet 2018, Bernard Perazio, vice-président du département en charge des routes avait déclaré "Nous gardons en stock les panneaux de limitation à 90 km/h au cas où l’Etat décide de revenir en arrière".