C’est un hôpital unique en son genre en Isère : le centre hospitalier vétérinaire de Vaulx-Milieu vient tout juste d’ouvrir ses portes. Dans cet établissement de santé entièrement dédié aux animaux, le personnel accueille chats, chiens et nouveaux animaux de compagnie (NAC) pour une prise en charge médicale de haut niveau.
Laboratoire d'analyses, services d'imagerie médicale, d'ophtalmologie, d'oncologie, bloc opératoire pratiquant tout type de chirurgie... À Vaulx-Milieu (Isère), le tout nouveau centre hospitalier vétérinaire prodigue 24 heures sur 24, et 7 jours sur 7, des soins aux animaux de compagnie. Il existe seulement treize structures de ce genre en France.
"Un centre hospitalier vétérinaire est une structure qui répond à un cahier des charges très précis, indique Anne-Laure Frelon, docteure vétérinaire. Il y a des critères de matériel, de locaux, de personnel et de compétences. Vous devez avoir au moins deux types de spécialistes diplômés européens qui exercent au sein de la structure. Ici, on en a quatre."
Offrir un "parcours de soins complet"
Parmi eux, le docteur Thibaut Cachon, spécialisé en chirurgie vétérinaire. "Un vétérinaire met entre 6 et 7 ans à obtenir son diplôme de vétérinaire généraliste. Ensuite, on va se spécialiser dans un animal : le chien, le cheval, les ruminants... Et ensuite, dans une spécialité : chirurgie, médecine interne, oncologie, imagerie médicale, validé par un diplôme européen."
Aux côtés du chirurgien, une cinquantaine de personnes œuvrent dans le centre, dont 22 vétérinaires, urgentistes, généralistes et des spécialistes européens, des auxiliaires de santé animale et une équipe administrative. Une structure tous services, qui permet aux propriétaires et à leurs animaux de bénéficier d'un "parcours de soins complet" et d'un "suivi beaucoup plus satisfaisant de l’animal", avance Thibaut Cachon.
Parmi les patients du jour, Mangue. La chienne, âgée de 8 ans, souffre d'une tumeur au lobe pulmonaire. Son diagnostic a été transmis aux équipes du centre vétérinaire pour déterminer la meilleure thérapie à suivre. "L’intérêt d’être dans un centre hospitalier, c’est de pouvoir avoir l’ensemble du parcours de soins de l’animal, justifie le vétérinaire-chirurgien. Du diagnostic aux examens complémentaires, d'avoir des avis des différentes spécialités : oncologie, imagerie, chirurgie."
"Je la soigne, peu importe le prix"
Des soins prodigués à l'aide de technologies de pointe. "Ce sont des machines utilisées en médecine humaine et dans certains hôpitaux, explique Anne-Laure Frelon, vétérinaire. Les programmes sont adaptés pour pouvoir faire des images sur des chats et des chiens, puisqu’ils n’ont pas les mêmes gabarits qu’un homme."
Ces prestations ont un coût. Étoile, bientôt 15 ans, souffre d'une pathologie cardiaque fréquente chez les chiens de petit gabarit et âgés. Sa propriétaire, Aline Brisseau, a déboursé 200€ pour faire passer une échographie à son animal. "J’adore ma chienne, je l’ai prise à la SPA de Brignais en 2012, je tiens beaucoup à elle. C’est comme si c’était mon enfant donc dès qu’elle est malade je la soigne, peu importe le prix."
Selon une étude de la Fédération des fabricants d'aliments pour chiens, chats, oiseaux et autres animaux familiers (FACCO), un foyer français sur deux héberge un animal domestique. L'Hexagone compte ainsi 74 millions d'animaux de compagnie en 2022. En tête de ce classement, les poissons, suivis par les chats, les oiseaux et les chiens. Un chiffre à mettre en perspective avec celui des abandons : la même année, la SPA a pris en charge 44 199 d'animaux, pour 41 186 adoptions.