Un couple était toujours en garde à vue ce mardi 14 mai 2019 après la mort d'un bébé dans le nord du département de l'Isère. L'autopsie réalisée n'a pas révélé de "traumatismes" sur l'enfant mais une information judiciaire devrait être ouverte pour "privation de soins ayant entraîné la mort".
La garde à vue de la mère et du beau-père du bébé de 11 mois, décédé dimanche dans le nord du département de l'Isère, se poursuivait ce mardi 14 mai 2019. Le parquet de Bourgoin-Jallieu, n'exclut pas qu'une privation de soins ait entraîné la mort.
La procureure Dietlind Baudoin a indiqué qu'elle s'orientait lundi soir vers une saisine du pôle d'instruction de Grenoble en vue d'une ouverture d'information pour "privation de soins ayant entraîné la mort".
Selon le Dauphiné Libéré qui a révélé l'affaire, la mère, âgée de 22 ans, a appelé les secours à la mi-journée dimanche, constatant que son fils ne respirait plus, mais ceux-ci ont été étonnés de constater que le décès remontait manifestement à plusieurs heures.
La jeune femme, qui vit avec sa fille un peu plus âgée et un compagnon de 37 ans qui n'est pas le père des enfants, a expliqué avoir vu le bébé dormir quand elle s'est levée, et l'avoir laissé finir sa nuit sans s'inquiéter. Les "conditions de découverte" du décès, a précisé la procureure de Bourgoin-Jallieu, ont cependant paru suffisamment suspectes pour que le couple soit placé en garde à vue en attendant les résultats de l'autopsie.
Pratiquée lundi, celle-ci n'a "révélé ni traumatisme ni stigmates", a indiqué la magistrate, et n'a mis en évidence aucune autre cause possible du décès.
L'ouverture d'information permettra d'attendre dans un cadre juridique les résultats des analyses toxicologiques et anatomopathologiques pratiquées sur le corps, a souligné Mme Baudoin. La procureure n'a pas voulu faire de commentaires sur l'état de santé apparent du bébé avant son décès. Selon la presse locale, la famille semblait vivre dans une grande précarité.