Un mur de 35 mètres de long s’est effondré dans leur jardin à Vaulnaveys-le-Haut, en Isère

Depuis 4 mois, à Vaulnaveys-le-Haut en Isère, le mur de soutènement d’une route repose à plat dans le jardin d’un couple de retraités. Il s’est effondré dans la nuit du 9 au 10 février 2017. 

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Jean Levasseur est à bout de nerfs. Depuis près de 4 mois, lui et son épouse vivent avec 70 tonnes de gravats au fond du jardin. Un mur de soutènement de la route s’est effondré en pleine nuit, c’était au mois de février dernier. Jean se souvient très bien de cette date maudite.

« C’était dans la nuit du 9 au 10 février. Moi je dormais mais ma femme a entendu un grand bruit. La terre a même tremblé un peu ».


Le mur a basculé d’un coup, en un bloc. Et cette chute était prévisible selon Jean.

J’ai fait un constat d’huissier 


L’ancien ingénieur est persuadé que ce sont des travaux d’alimentation en eau de la commune, entamés en février 2013 qui ont fragilisé l’édifice plus que centenaire.

De gros camions sont passés sur la petite route et une tranchée a été creusée au pied du mur pour l’installation d’une conduite d’eau.

« Quand j’ai vu les premiers camions passer, j’ai tout de suite donné l’alerte » explique Jean. « Au bout de deux jours, les premières pierres ont commencé à tomber dans mon jardin ». «  Trois jours plus tard, j’ai fait faire un constat par un huissier ».

Le maire de l’époque a tenté de le rassurer en lui disant que tout serait réparé à l’issue du chantier. Les travaux se sont donc poursuivis jusqu’en septembre 2013.

Et le mur a souffert. « Un trou est apparu à la base du mur » explique Jean. Des pierres continuaient à se détacher et des fissures sont apparues.

Finalement le SIERG (syndicat intercommunal des eaux de Grenoble) fait une proposition pour réparer le mur. « J’ai refusé » explique Jean, « je suis ingénieur et j’ai bien vu que ça ne suffirait pas. Le mur penchait. Il avait commencé à basculer ».


J’espérais profiter plus sereinement de ma retraite 


Jean et son épouse se retrouvent alors contraints de porter l’affaire en justice. Janvier 2014, le couple porte plainte contre la mairie pour dégradations. Depuis, l’affaire suit son cours. 

A qui appartient le mur ?


La question est centrale. A qui appartient le mur plus que centenaire qui s'est effondré dans le jardin de Jean et son épouse ? A Jean, à la commune ou bien à la Métro responsable des routes ? D'ici la fin de l'année, le tribunal administratif devrait statuer ce qui permettra de déterminer les responsabilités de chacun.

En attendant, Jean perd patience. Le stress agit sur son moral et sa santé. « J’espérais profiter plus sereinement de ma retraite » nous a-t-il confié. « J’aurais aimé une retraite plus paisible. Nerveusement, je n’en peux plus ».


Jean a donc pris la décision de faire évacuer à ses frais (2700 euros) les pierres de son jardin. Il attend désormais l’autorisation de fermer la route pendant deux jours, le temps de faire effectuer les travaux.




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