Du Vercors au Sénat, Jean Faure raconte sa vie dans un livre paru aux éditions Glénat. Fils de paysan, maire d'Autrans puis sénateur, "le renard du Vercors" fait le bilan d'une vie aux mille péripéties qui l'a toujours ramené dans son pays natal.
De l'enfance à la ferme jusqu'aux années politiques en passant par la montagne qu'il a toujours chérie, Jean Faure remonte le temps et brasse ses souvenirs. Dans son ouvrage Le Renard du Vercors paru aux éditions Glénat, l'ancien sénateur de l'Isère remonte le fil de sa vie depuis son plus jeune âge. "J'ai commencé le ski très tôt. Jusqu'à il y a deux ans, j'en faisais encore à un bon niveau, avant d'avoir récemment des problèmes articulaires", se rappelle-t-il.
"La valeur des mots, j'ai toujours aimé ça", confie Jean Faure, surnommé le "vieux renard", assurant qu'il a bien failli "redoubler la sixième parce qu'au lieu d'écouter, il a lu cette année-là, au fond de la classe, près de 120 bouquins".
A l'orée de ses 85 ans, Jean Faure coule des jours paisibles dans sa maison familiale. Les murs de son "terrier" regorgent de photos souvenirs, rassemblés dans son livre de 350 pages. Comme dans un roman, elles balayent 80 ans d'histoire et autant d'anecdotes ou de moments forts. Comme ce jour d'avril 1993 où il est pris en otage lors d'un voyage au Cachemire et tente d'amadouer le terroriste. Il y raconte aussi la guerre d'Algérie et ses horreurs, le monde rural qu'il a tant défendu, la mairie d'Autrans, la vie de sénateur, ses combats et se livre à l'introspection. "Si je devais revenir - on peut toujours rêver - ce ne serait sûrement pas en politique. Si c'était à refaire, je serais géologue. Je ferais des choses que j'ai beaucoup négligées, en rapport avec la montagne et la nature", confie-t-il.
"À défaut d’études supérieures, je me suis inspiré de ce que je connaissais le mieux : un long apprentissage de la nature, de la montagne, de leurs gardiens que sont les paysans, les bûcherons, les moniteurs de ski, les guides… Puis les voyages qui m’ont conduit sur tous les continents, au prix de risques parfois déraisonnables. Et surtout, la patiente observation d’une faune exposée à tous les dangers et toujours plus menacée par les activités humaines. À l’image du renard du Vercors."