Refus de la bise par la maire de Morette (Isère), le débat rebondit dans la presse chinoise

Aude Picard-Wolff ne s'attendait sans doute pas à un tel retentissement lorsqu'elle a annoncé vouloir arrêter de faire la bise à ses collaborateurs. La maire de Morette en Isère s'est retrouvée au centre d'un débat national et même international. La presse chinoise s'est emparée du sujet.

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Le débat sur la bise, né dans le nord du département de l'Isère, aura donc largement traversé les frontières pour atterrir ... Jusqu'en Chine. Le quotidien chinois en ligne et en anglais chinadaily.com consacrait ainsi il y a quelques jours un article à l'affaire qui a débuté quand la maire de Morette a décidé en décembre dernier d'arrêter d'embrasser ses collaborateurs.

Tout est parti d'un mail envoyé par Aude Picard-Wolff à ses collègues élus de la communauté de Saint­ Marcellin Vercors Isère. Un message annonçant sa décision de ne plus faire la bise chaque matin. 

Dans le journal Le Parisien, cité par Franceinfo la maire de Morette expliquait : "Le rituel de la bise me pèse et me gêne. Aujourd'hui, c'est un geste qui est devenu systématique et qui ne signifie plus rien. C'est aussi le risque de se transmettre des virus. Surtout en période de grippe, lorsqu'on se frotte les joues à chaque bise".

L'information dévoilée par nos confrères du Dauphiné a été largement relayée par l'ensemble de la presse nationale et a même trouvé un écho jusqu'en Chine. Le quotidien en ligne chinadaily.com a ainsi consacré un article au débat sur "la bise".

Le quotidien chinois rappelle qu'en France "les hommes ne se font pas la bise, excepté au sein de la famille proche, alors que les femmes se sentent obligées de faire et de recevoir des bises de tout le monde".

Aude Picard-Wolff elle-même souhaitait pouvoir choisir, comme les hommes, de faire la bise ou de serrer la main à ses interlocuteurs.

Toujours dans son article, le chinadaily.com observe, avec une certaine malice, que dans de nombreux pays "la poignée de main a perdu du terrain au profit du baiser". Et de conclure : "ce serait ironique en effet si les Français entamaient maintenant le processus en sens inverse".

  



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