Michel Savin, sénateur LR de l’Isère, appelle dans une tribune à la mobilisation du gouvernement en faveur du "sport sur ordonnance". Le sénateur estime qu’il est nécessaire de développer ce dispositif qui existe depuis 2016 et d’encourager son remboursement.
"Alors que la prescription d’activités physiques sur ordonnance pour les patients atteints d’une affection de longue durée (ALD) est possible depuis 2016, ce dispositif n’en est malheureusement qu’à ces balbutiements en France", regrette Michel Savin, sénateur LR de l’Isère, dans une tribune publiée dans le Huffpost.fr dimanche 16 juin. Le président du groupe d’études sur les pratiques sportives et les grands évènements sportifs appelle à une mobilisation du gouvernement en faveur du "sport sur ordonnance" et notamment à encourager son remboursement.
Le sport, un véritable "médicament" ?
En effet, le décret qui régit le dispositif n'évoque pas son remboursement. Certaines villes, comme Strasbourg ont mis en place la gratuité des séances de sport sur ordonnance mais cela relève d'une initiative locale. "Nous devons désormais envisager la prise en charge d’une partie de son remboursement", souligne Michel Savin."Des expérimentations à l’échelle de territoires plus vastes doivent être lancées, notamment à l’échelle régionale", lance le sénateur. Il demande également un débat sur le remboursement, qu'il soit complet ou avec un reste à charge.
Le "sport sur ordonnance" s’adresse aux personnes souffrant de maladies chroniques répertoriées sur la liste des Affections de longue durée (ALD). Dans son rapport de février, l’Inserm tire une conclusion sans appel : "l’activité physique est un véritable "médicament" de prévention et de soin des maladies chroniques". Actuellement, un Français sur quatre souffre d’une maladie chronique et trois sur quatre après 65 ans.