TEMOIGNAGE. Ukraine : "Ma vie était si heureuse avant", séparée de sa famille, une réfugiée se confie un an après le début de la guerre

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Une réfugiée ukrainienne témoigne un an après le début du conflit. ©FTV

Un an après le début de l'invasion russe en Ukraine, Nadiia, une réfugiée ukrainienne installée au Sappey-en-Chartreuse (Isère), raconte sa nouvelle vie loin des siens et de son pays, avec émotion.

Un an après le début de l'invasion russe en Ukraine, le conflit se poursuit aussi bien sur le terrain que par voie diplomatique. Selon les estimations, la guerre aurait fait près de 280 000 morts parmi les soldats russes et ukrainiens, près de 20 000 civils tués et, d'après l'ONU, quelque 8 millions de réfugiés.

Nadiia fait partie des Ukrainiennes qui ont quitté leur pays sans leur famille, restée sur place. Depuis plusieurs mois, elle est accueillie, avec sa fille Sonia, au Sappey-en-Chartreuse par un couple de retraités.

Nadiia n'a pas eu à attendre le sombre anniversaire du déclenchement de la guerre pour penser à l'actualité de son pays : "Tous les jours, on lit des nouvelles de l'Ukraine : 100 missiles tombés ce jour-là, 70 un autre jour... Par exemple, il y a dix jours, dix rockets sont tombées sur ma ville. Juste sur ma ville. On y pense tous les jours. Quand vous voulez penser à autre chose, comme étudier le français, c'est difficile parce que votre cerveau s'inquiète de ça. On n'est jamais relaxé, on est toujours en état de stress. C'est très difficile, je suis fatiguée."

Un changement de vie

Sa famille, elle, est restée à Kharkhiv, deuxième plus grande ville du pays, proche de la frontière russe, et en proie à d'importants bombardements. "Je suis heureuse d'avoir survécu, mais il y a eu trop de changements dans ma vie. Beaucoup trop. J'ai changé de travail, de maison, de famille... Je vis sans ma fille, sans ma petite-fille et sans mon mari", regrette-t-elle.

Les premiers mois, j'espérais que ça se finisse bientôt.

Soniia.

Elle s'est installée dans le massif de la Chartreuse avec sa fille Sonia, qui étudie le français à Grenoble, et a pu trouver un emploi à mi-temps dans un laboratoire. En Ukraine, elle était une médecin passionnée par son travail : "Ma vie avant était si heureuse. Je vivais pour mon travail. C'était le sens de ma vie. J'étais docteure, j'aimais aider les gens", explique-t-elle.

Douze mois après le début du conflit, Soniia ne sait toujours pas si elle pourra bientôt pouvoir retrouver les siens et son pays : "Les premiers mois, j'espérais que ça se finisse bientôt. Mais, maintenant, je comprends que c'est une très longue histoire."

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