Les salariés des entrepôts de la filiale de La Poste qui gère la logistique et le transport réclament des mesures salariales et le retour d'un dialogue social apaisé.
Ce jeudi matin un débrayage de deux heures a été observé par une cinquantaine de salariés de Viapost, la plateforme logistique et transport du groupe La Poste à Saint-Quentin-Fallavier.
Un mouvement qui a pris naissance lundi 27 mars sur le site Viapost d'Henin-Beaumont dans le Pas-de-Calais, avant de s'étendre le lendemain au site du nord-Isère.
Les salariés réclament une augmentation salariale, le versement sur deux mois d'une prime de 300€, et une amélioration des conditions de travail aujourd'hui jugées déplorables par les organisations syndicales.
Un dialogue social dégradé
A Saint-Quentin-Fallavier, où travaillent 310 personnes, le taux d'abscence de longue durée est de 20 %.
"L'inspection du travail de Bourgoin Jallieu a été saisie à plusieurs reprises pour des faits de harcèlement moral et de pression psychologique" explique Benjamin Rubin Delanchy le délégué F.O. Il déplore plusieurs "démissions ou ruptures conventionnelles de contrat forcées", et espère une reprise du dialogue social qui selon lui s'est progressivement dégradé "depuis l'arrivée d'une nouvelle direction à la tête du groupe Viapost en octobre 2016."
A Henin-Beaumont, les salariés ont obtenu le versement de la prime réclamée dès le 28 mars et ont cessé leur mouvement.
Mais en Isère, après avoir été reçus à deux reprises par la direction les 28 et 29 mars, les salariés ont reçu un courrier de Viapost leur indiquant que la situation financière de l'entreprise ne permettait pas d'accéder à leurs demandes.
Le mouvement risque de se durcir
"A partir de lundi le mouvement va se durcir et se radicaliser. On envisage débloquer l'entrepôt" déclare Benjamin Rubin Delanchy.
Lundi, jour où l'activité est la plus importante, surtout en début de mois. La pression s'accentue sur la direction qui n'a pas répondu à notre demande d'entretien.