Bernard Priest nous fait voyager dans le temps. Cet Isérois combine trois passions : les reconstitutions historiques, le tir à l’arc et le cheval. Trois univers qu’il mélange lors de fêtes médiévales et de concours. Ainsi, le spectateur est emmené dans un monde en mouvement, où l’archer lévite sur son destrier.
Plongez dans le XIIIe siècle, quelque part dans la steppe mongole. C'est dans cette période historique que Bernard Priest nous fait voyager lors d'un de ses entraînements. Mais avant, l'Isérois, passionné de reconstitution historique, doit se mettre en tenue.
Bouclier, arc, sans oublier les protections... Rien ne doit être laissé au hasard. "C’est pour protéger le bras de la corde et pour les combats aussi. C’est une préparation très longue. Pendant le combat, on ne peut pas s’arrêter", dit-il.
C'est sa fille qui l'a initié au tir à l'arc. Et c'est par la suite qu'il s'est intéressé au tir à cheval. La passion pour les reconstitutions historiques, déjà prenant, il a décidé de combiner les trois. Ce qui l'intéresse dans ce rôle, c'est la recherche de l'osmose entre l'archer et le cheval. Un travail de longue haleine. "Pour faire du tir rapide, ça a mis un an. Et avec le cheval, j’ai presque rajouté un an", explique-t-il.
Quand le cheval et l'homme ne font qu'un
Ce jour-là, Bernard s’exerce au tir rapide de flèches, comme le faisaient les guerriers mongols. "Il y a une façon de les prendre. On ne regarde ni l’arc, ni l’encoche. On regarde uniquement la cible."
Il se sert d’un arc court typique de la cavalerie. Très maniable et puissant à courte distance. Telle la meute de loups, la cavalerie mongole harcèle ses ennemis pour les désorganiser. Dans ce combat intense, l'oeil est rivé sur la cible et le cavalier fait une totale confiance à sa jument "Provence". À ce stade, l’homme et l’animal ne font qu’un.
Un entraînement répété est nécessaire afin de désensibiliser la cheval "au bruit des flèches, de la corde, de la cible". Sans ça, "ça peut mal se terminer", souligne Bernard Priest.
Parcourant les fêtes médiévales, il vit également sa passion à travers des concours internationaux et des championnats en France. Pour lui, ‘Provence’ est la championne. "J’en suis là grâce à elle", confie Bernard Priest pour qui l'accomplissement passe par la partage de ces hobbies avec les spectateurs.