Près de Vienne, en Isère, une mère de famille a annoncé son intention d’attaquer Monsanto en justice sur sa page Facebook ce mardi 3 octobre. Elle accuse le glyphosate, présent dans les pesticides commercialisés par le géant américain, d’être responsable du handicap de son fils Théo.
A 10 ans, Théo vit avec une trachéotomie et a déjà subi plus de cinquante opérations.
Il ne vivra jamais normalement.
Pour Sabine, sa maman, le glyphosate qu'elle a utilisé quand elle était enceinte, est responsable des malformations.
Sur sa page Facebook, ce mardi 3 octobre 2017, elle annonce son intention d'attaquer Monsanto en justice.
"Nous nous devons de le faire, avant tout pour Théo qui aura à faire face toute sa vie aux conséquences de son exposition in utero à un produit qui n'aurait pas dû être sur le marché.
Nous devons le faire aussi pour protéger les enfants à venir, devant la difficulté des politiques à réagir de façon efficace et indépendante face à cette menace sur la santé publique."
Une annonce qui intervient en pleine bataille à Bruxelles concernant le renouvellement de la licence qui autorise le glyphosate dans l’Union Européenne (l’autorisation actuelle s’achève fin décembre).
Ce pesticide, l’un des plus utilisés dans le monde, est accusé de provoquer le cancer.
Aujourd'hui la France est un des seuls pays, avec l'Autriche, à avoir affiché publiquement sa position, en s'opposant à la proposition de la Commission européenne de renouveler pour dix ans la licence du produit.
Une nouvelle étape dans la bataille contre le glyphosate
Pour les parents de Théo, le combat ne date pas d'hier. Sabine Grataloup était la pemière personne à se présenter comme témoin devant le Tribunal Monsanto le15 octobre 2016.
Exposée durant sa grossesse au glyphosate (Roundup), elle livrait un témoignage poignant sur son fils Théo.