Patrick Stefanini, qui a démissionné vendredi 3 mars 2017 du poste directeur de campagne de François Fillon sera remplacé dès lundi 6 mars 2017 par Vincent Chriqui, maire de Bourgoin-Jallieu, en Isère.
"Patrick Stefanini sera en responsabilité jusqu'à l'issue du grand rassemblement populaire de dimanche place du Trocadéro. Il sera remplacé lundi matin à la direction de campagne par Vincent Chriqui", maire de Bourgoin-Jallieu (Isère), a annoncé l'équipe de François Fillon dans un communiqué à l'AFP.Vincent Chriqui, soutien historique de François Fillon
Le maire de Bourgoin-Jallieu, aussi membre du Conseil départemental, est un fervent soutien au candidat. Ancien directeur général du Centre d'analyse stratégique, il avait préalablement était nommé responsable financier de la campagne et membre de l'équipe rapprochée de François Fillon.Les deux hommes se connaissent depuis longtemps. Vincent Chriqui a longtemps été conseiller ministériel de François Fillon et était même directeur de son cabinet quand ce dernier était Premier ministre de Nicolas Sarkozy.
Jeudi 2 mars dernier, alors que François Fillon apprenait sa mise en examen, Vincent Chriqui annonçait sur Twitter qu'il offrait son parrainage au candidat des Républicains.
A Bourgoin-Jallieu, l'opposition monte au créneau critiquant les multiples mandats en cours du maire.Mon parrainage pour @FrancoisFillon. Face à la tempête médiatique, c'est aux élus de choisir leur candidat, c'est au peuple d'élire son PR. pic.twitter.com/dWXpW7O6nr
— Vincent Chriqui (@VincentChriqui) 2 mars 2017
Equipe: Vincent Chriqui, maire (LR) de Bourgoin-Jallieu le 2 février 2017, André Borne, conseiller municipal (PS) d'opposition.
Reportage de Jordan Guéant, Maxime Quemener, Frédéric Cathelain, Pierre Maillard et Annick Giros.
Dans sa lettre de démission, mis en ligne par le Journal du Dimanche, M. Stefanini avance deux raisons à sa décision.Il me paraissait préférable que tu arrêtes ta campagne
"La première est personnelle", M. Stefanini s'estimant "minoritaire" au sein de l'équipe de campagne depuis l'annonce mercredi du maintien du candidat malgré une probable mise en examen à la mi-mars. "Il me paraissait préférable que tu arrêtes ta campagne", souligne-t-il.
"Je ne suis donc plus le mieux placé pour diriger ta campagne et j'en tire les conclusions", poursuit Patrick Stefanini.
M. Stefanini avance une seconde raison "politique" car, même s'il juge que François Fillon "peut encore gagner l'élection présidentielle", cette "victoire n'est pas certaine pour autant", écrit-il
"Ta défaite au soir du premier tour ne peut donc plus être exclue. Elle placerait les électeurs de la droite et du centre devant un choix cornélien. Je me refuse à assumer cette perspective", écrit-il.