Condamné en octobre 2015 par le tribunal de Saint-Etienne à un an de prison avec sursis, Jean Mercier, 88 ans, sera rejugé le 8 septembre devant la Cour d’appel de Lyon. Il avait aidé sa femme, malade et dépressive, à mourir.
Jean Mercier, jugé en octobre dernier pour avoir donné la mort à son épouse en 2011, sera rejugé jeudi prochain devant la Cour d'appel de Lyon. Ainsi en a décidé le ministère public qui avait annoncé qu'il entendait faire appel du jugement du tribunal correctionnel de Saint-Etienne. A l'automne dernier, Jean Mercier avait été condamné à une année de prison avec sursis. Pour son avocat, Me Boulay, « le tribunal avait créé artificiellement le délit de suicide assisté, qui n’existe pas, sous l’appellation de non-assistance à personne en danger ».
La femme de Jean Mercier, Josanne était âgée de 83 ans. Elle souffrait depuis plusieurs années de douleurs chroniques liées à l'arthrose. Elle était également dépressive depuis trente ans et avait fait plusieurs tentatives de suicide. Le 10 novembre 2011, Jean Mercier accepta de l'aider à ouvrir une importante quantité de médicaments et de lui apporter un verre d'eau, avant qu'elle ne les avale. Il avait attendu son dernier souffle pour appeler un médecin : un « geste d'amour », aux yeux de son avocat et du président de l'ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité), Jean-Luc Roméro.
L'ADMD qui demande, dans un communiqué, que la justice française reconnaisse le geste de compassion de Jean Mercier à l'égard de sa femme et le relaxe. L'association demande aussi au "Gouvernement de légiférer vraiment sur les fins de vie".
En octobre dernier, Jean Mercier disait totalement assumer son geste :