La gastro-entérite a atteint, depuis plusieurs jours, son seuil épidémique. Dans les Alpes, le département de l'Isère est celui qui est le plus touché par l'épidémie.
L'épidémie de gastro-entérite s'installe dans toute la France, et les Alpes n'y échappent pas. D'après le réseau Sentinelles, qui regroupe 1 300 médecins généralistes libéraux (soit 2,2 % de la totalité des médecins généralistes libéraux en France métropolitaine, comme le rappelle le site du réseau) et une centaine de pédiatres, le seuil épidémique est atteint depuis plusieurs jours. On peut parler d'épidémie dès que ce seuil est franchi pendant deux semaines consécutives.
Selon le réseau, le nombre de cas de diarrhée aiguë vus en consultation la semaine du 11 au 17 janvier 2016 était de 143 000 cas, soit 219 cas pour 100 000 habitants (alors que le seuil épidémique est fixé à 194 cas pour 100 000 habitants). Les régions les plus touchées sont le Languedoc-Roussillon, le Nord-Pas de Calais et la Champagne-Ardenne. L'âge médian des cas répertoriés par le réseau était de 23 ans (de 2 mois à 95 ans). Les hommes représentaient 48 % des cas.
L'Isère, département le plus touché des Alpes
Dans les Alpes, l'Isère est le département le plus touché avec plus de 300 cas pour 100 000 habitants. La Haute-Savoie compte en moyenne 120 cas pour 100 000 habitants, tandis que la Savoie en compte 60.Ces résultats doivent toutefois être interprétés avec précaution, puisque les médecins Sentinelles représentent un échantillon aléatoire de l'ensemble des médecins français. Le nombre moyen de cas transmis par les médecins du réseau est "extrapolé à l’ensemble des généralistes de la même zone", précise le site de Sentinelles.
L'Institut de veille sanitaire (INVS) précise que "l'activité des services d'urgence hospitaliers pour gastro-entérite aiguë (GEA)" est comparable à celle de la saison 2013-2014 à la même période, ainsi que celle de la saison 2014-2015. D'après l'Institut de recherche pour la valorisation des données de santé (Irsan), la gastro aurait touché 225 830 nouvelles personnes en France métropolitaine du 13 au 19 janvier, une valeur est en augmentation de 2,68 % par rapport à la semaine précédente (219 927).
"Les mains constituent le vecteur le plus important de la transmission des virus entériques et, de ce fait, l’hygiène des mains est primordiale (eau et savon, ou produit hydro-alcoolique)", rappelle l'INVS.