Laurent Wauquiez a vivement critiqué dimanche sur France 3 les syndicats francais "qui ne représentent qu'eux -mêmes et qui font du blocage".Des propos aussitôt jugés "populistes et dangereux" par le secrétaire général de la CFDT , qui condamne le "syndicalisme bashing" du candidat aux régionales.
Le chef de file de la droite et du centre aux élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (Les Républicains), a estimé dimanche sur France 3 qu'il y avait "trop de syndicats en France qui font du blocage"."Il y a trop de syndicats en France qui font du blocage, des syndicats qui ne
représentent plus qu'eux-mêmes et qui sont hostiles à toute forme de changement",a-t-il dit sur France 3. "Et cela ça paralyse notre pays", a ajouté cet ancien secrétaire d'Etat à l'Emploi.
"Celle avec qui il faut dialoguer, c'est l'hôtesse de l'air", a-t-il dit, en référence à une séquence vidéo sur le conflit chez Air France, avec une salariée d'Air France qui interpellait la direction de la compagnie sans obtenir de réponse. "La solution c'est de passer par des référendums directement", a argumenté M. Wauquiez, prenant en exemple Michelin.
La salariée à laquelle fait allusion M. Wauquiez, qui est agent au sol et non hôtesse de l'air, est adhérente à la CGT, a indiqué à l'AFP Mehdi Kemoune, de la CGT Air France. "C'est le monologue social qui crée le désespoir, et c'est bien ce qu'elle dénonce", a réagi le syndicaliste."Les irresponsables quant à eux stigmatisent les syndicats pour éviter de parler des questions essentielles de l'emploi, de l'investissement et du développement. Ils sont enfermés dans leur dogme", a regretté M. Kemoune.
Propos "populistes" pour la CFDT
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a déclaré dimanche sur iTELE qu'il en avait "assez du syndicalisme +bashing+" de la part de certains politiques, notamment Laurent Wauquiez (Les Républicains), mettant en garde contre des propos "populistes" et "dangereux"."M. Wauquiez dit de grosses bêtises, il veut coller aux sondages. Le syndicalisme +bashing+ de la part de certains politiques, j'en ai assez !", a réagi le leader de la CFDT, qualifiant ces propos de "populistes". "Ils disent qu'il faut de la démocratie directe, et ça c'est juste l'assurance de plus de conflictualité", a commenté M. Berger. Pour le dirigeant cédétiste, "il faut arrêter de faire des amalgames en permanence, c'est très dangereux".
L'invité du magazine 12/13 dimanche : Laurent Wauquiez