La pratique de la crémation, quasiment inconnue des Français il y a 35 ans, n’a cessé de progresser. Alors qu’elle représentait 25 % des modes de sépulture en 2005, elle est aujourd’hui choisie par un tiers des Français, A Clermont-Ferrand, le taux de crémation est de 35%.
A l’horizon 2030, la France comptera autant d’inhumations que de crémations. La pratique de la crémation, quasiment inconnue des Français il y a 35 ans, n’a cessé de progresser. Alors qu’elle représentait 25 % des modes de sépulture en 2005, elle est aujourd’hui choisie par un tiers des Français (34 % en 2014),
LES RAISONS DE CETTE PROGRESSION
Selon les PFG, les raisons de ce développement sont multiples. La principale est financière : les personnes qui font le choix de ce mode de sépulture souhaitent épargner à ceux qui restent une dépense trop lourde. D’autres obéissent à des convictions écologiques et pensent ainsi préserver les sols de la pollution et les cimetières de la saturation.
Autres clés du développement de la pratique crématiste : l’évolution du discours des autorités catholiques sur ce mode de sépulture et la création d’une offre de services et d’infrastructures adaptées par les opérateurs funéraires qui ont accompagné ce bouleversement sociétal.
Le changement de position de l’église Catholique vis-à-vis de la crémation a joué un rôle clé dans l’évolution de cette pratique. Ce n’est que depuis le 8 mai 1963 (article 1176-3 du Code de Droit Canon) que le Vatican autorise et tolère la crémation, à condition qu’elle ne soit pas choisie pour des raisons contraires à la foi chrétienne.
DES DISPARITES SELON LES REGIONS
Le taux de crémation en France se situe autour de 34 %. On observe de fortes disparités entre certaines régions :
- Dans la région Auvergne et Limousin, le taux de crémation se situe en-dessous de la moyenne nationale, avec 24% en 2013 (source Insee).
- Dans le Cantal, le taux de crémation est très bas et se situe entre 10 et 15%.
- A Clermont-Ferrand, faible évolution du taux qui tourne autour de 35% (+1,5 point par rapport à 2013) car encore très marquée par la tradition religieuse. A noter que 80% des cérémonies sont religieuses et plus particulièrement catholiques.
(Sources : taux de crémation calculé sur la base du nombre de décès (Insee, Etat civil, estimations de population) et du nombre de crémations
(Fédération Française de crémation). Les chiffres publiés à ce jour par l’Insee sont de 2013.