Laurent Wauquiez (LR) instaure la "préférence locale" sur les chantiers d'Auvergne-Rhône-Alpes

Le président d'Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a annoncé lundi la "mise en place de la préférence locale" sur les chantiers financés par la région pour "lutter contre le travail détaché", tout en demandant au gouvernement de "faire bouger la législation".

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"J'ai envie de dire au gouvernement +chiche+ (...). Accompagnez notre région qui sera la première région française à mettre ces clauses de préférence locale", a lancé le numéro deux des Républicains qui développait cette "promesse de campagne" à l'issue de la visite du chantier du nouveau laboratoire de l'Ecole centrale de Lyon, à Ecully (banlieue de Lyon).

"On veut mettre en place des clauses qui permettent de favoriser systématiquement nos entreprises (...) chaque fois que le code des marchés publics nous en donne le choix", a expliqué M. Wauquiez. Il a souligné que le conseil régional avait chaque année "un effet de levier sur 1,5 milliard d'euros" dans des chantiers de la région.

La nouvelle politique régionale prévoit la "limitation du nombre de sous-traitants", la préférence donnée aux entreprises "prenant des apprentis", ainsi qu'un "contrôle systématique" de "toutes les offres de prix anormalement basses" susceptibles de "tuer les entreprises locales".

Notant qu'à ce jour, "sur 1,2 milliard de commandes, un chantier sur deux aboutit à des entreprises régionales", il s'est fixé l'objectif d'atteindre 90%. En contrepartie, la région va "enclencher une politique de contrôle" sur ses chantiers. Il s'agit de veiller au "respect du droit du travail" et des "mesures de sécurité" car, a-t-il dit, "sur un chantier, on ne peut travailler en sécurité si tout le monde ne parle pas le français".

"C'est une grosse bataille, beaucoup de gens nous ont dit que +ce n'est pas possible+ mais c'est bétonné juridiquement", a assuré M. Wauquiez, en reconnaissant qu'il "ruse avec le code des marchés publics" mais l'"assume complètement" et en appelle à Manuel Valls, pour "pouvoir aller au-delà".

"Je demande au Premier ministre qu'il fasse bouger la législation fortement pour (...) faire en sorte que le code des marchés publics nous permette d'aller encore plus loin sur les clauses de préférence locale", a-t-il dit.

L'édile entend ainsi "remettre de l'ordre" dans la "jungle" des travailleurs détachés. "Aujourd'hui, on estime à 300.000 le nombre de travailleurs détachés sur des chantiers publics. C'est un sujet d'affaiblissement de nos entreprises (...) et ça a beaucoup fait pour miner l'image de l'Europe", a-t-il encore dit.
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