La maire DVD de Romans-sur-Isère (Drôme), Marie-Hélène Thoraval, a indiqué mardi qu'elle ne souhaitait pas accueillir de réfugiés de peur de "détériorer l'équilibre social de la ville". La municipalité de Gex, dans l'Ain, a pris la même décision.
"La ville constate qu'elle n'a pas les moyens d'assurer des conditions d'accueil dignes aux réfugiés syriens et qu'un accueil massif aurait pour conséquence de détériorer l'équilibre social de la ville", a déclaré Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans, dans un communiqué.
"L'équilibre social reste fragile et la saturation des structures d'accueil ne permettent pas de répondre à un afflux massif sur le territoire de la commune", mais la municipalité "pourra ajuster sa position à la marge, en fonction de demandes réelles exprimées par la préfecture", a-t-elle ajouté.
Plusieurs villes "sans migrants" en Rhône-Alpes
En région Rhône-Alpes, le député-maire de Roanne avait attiré l'attention lundi en annonçant qu'il était d'accord pour accueillir des réfugiés, mais à condition qu'ils soient chrétiens. Mardi soir, Charvieu-Chavagneux, une petite commune d'Isère d'environ 8.000 habitants a adopté une position similaire à celle de Roanne.
Patrice Dunand, maire de Gex, dans l'Ain, a expliqué longuement sa position, mercredi soir en conseil municipal. « Comment gérer leurs accueils, les loger alors que dans le Pays de Gex, leur donner du travail, alors que nous avons près de 800 demandes de logements sociaux dans le Pays de Gex ? » a-t-il demandé.