En Haute-Loire, la culture de la lentille est un art difficile et le rendement des plantations n’est pas toujours à la hauteur des attentes des producteurs. Cette année, les stocks sont presque vides et la récolte n'est pas garantie.
La culture de la lentille est un art délicat, dont on ne peut avoir la maitrise totale, notamment quand la météo joue un rôle fondamentale. A Costaros, en Haute-Loire, Alain Bay arrondit ses fins de mois avec la lentille verte du Puy. Et là, il attend… un geste du ciel.
« Là, maintenant, il faudrait du chaud, beaucoup de chaleur... », explique-t-il en déambulant au milieu de sa plantation, « il y a assez d’eau pour le moment mais on manque de chaud pour l’amener à bonne maturité ». La lentille, c’est le fruit d’un savant équilibre entre la pluie et le soleil. « Il faudrait qu’il pleuve un peu quand la fleur va sortir, d’ici 8 à 10 jours », poursuit l’agriculteur, mais après il faut du soleil ! Surtout que le temps de la récolte approche à grands pas. Traditionnellement, elle débute autour du 20 juillet pour se terminer mi-septembre.
Depuis plusieurs années, le « caviar du pauvre » joue les stars et affiche une production jugée moyenne par les quelques 700 cultivateurs répartis sur le sud du Velay volcanique. Depuis 2013, on est passé sous la barre des 3 000 tonnes quand on était à plus de 4 000 entre 2009 et 2011, à 6 100 tonnes en 2005 et même à 8 300 tonnes en 2000 !
C’est peu dire que les producteurs de lentilles vertes du Puy attendent des jours meilleurs surtout qu’ils viennent d’inaugurer à Costaros un silo flambant neuf d’une capacité de stockage de 4 500 tonnes.