La section Rhône-Métropole de Lyon de la FCPE, première fédération de parents d'élèves, s'est dite vivement opposée à l'installation de dispositifs de sécurité à l'entrée de lycées en Auvergne-Rhône-Alpes, voulus par le nouveau président de la région, Laurent Wauquiez.
Les portiques de sécurité voulu par le nouveau président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes "généreront des points d'attroupement constituant de potentielles cibles" et "le temps nécessaire pour faire passer l'ensemble des élèves occasionnera inévitablement des retards en cours", écrit la FCPE Rhône Métropole de Lyon dans un communiqué. Ces parents d'élèves réagissaient après le vote jeudi par la Région d'une enveloppe de 1,5 million d'euros pour expérimenter la sécurisation des 15 lycées sur les 600 que compte la région.
"On ne forme pas des citoyens libres et éclairés en les immergeant, dès l'adolescence, dans un climat policier", estiment-ils. Laurent Wauquiez, numéro deux du parti Les Républicains, avait fait de la sécurité un des thèmes phare de sa campagne régionale, annonçant notamment vouloir mettre des portiques dans tous les lycées.
Finalement, tous ne seront pas équipés de portiques mais certains de simples tourniquets permettant aux lycéens de rentrer dans l'établissement munis de badges. "On s'adapte aux besoins des lycées" et "on ajustera les propositions" en fonction des retours d'expérience, a insisté auprès de l'AFP Béatrice Berthoux en charge des lycées à la région. Elle évalue pour l'instant cet équipement à 100 000 euros par établissement.
L'opposition a raillé cette décision. "L'installation annoncée de portiques s'est transformée en un rapport laconique et imprécis, le plus court présenté lors de cette session, ne donnant aucune indication sur les lycées concernés, ni sur les travaux à effectuer, ni sur les échanges en cours avec les responsables d'établissements", a regretté le groupe socialiste, démocrate et écologiste.
"On nous parle de tourniquets, nous on a l'impression d'effets d'annonce", a déploré de son côté Christophe Boudot, du Front national, interrogé par l'AFP.