Les propos d'Emmanuel Macron contre les "non-vaccinés" secouent la classe politique

"Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer à le faire, jusqu'au bout. C'est ça la stratégie", a déclaré Emmanuel Macron dans une interview publiée par Le Parisien mercredi 5 janvier. Alors que les députés étaient rassemblés pour examiner le projet de loi sur le pass vaccinal, cette déclaration a mis le feu aux poudres à l'Assemblée nationale.

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La déclaration d'Emmanuel Macron sur les non-vaccinés lors de son entretien consacré au Parisien, a suscité l'indignation générale, alors que le texte sur le pass vaccinal donne lieu à un débat houleux à l'Assemblée.

 "Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer à le faire, jusqu'au bout. C'est ça la stratégie". Suite à ces propos, la séance de débat sur le pass vaccinal a même été suspendue et reportée au jeudi 6 janvier à 15 heures. Une sortie très polémique qui provoque un tollé dans l'opposition.

Des propos "populistes"

" Avec ces propos il est tombé clairement dans le camp du populisme, aux côtés de M. Zemmour et de Mme Le Pen", dénonce Damien Abad, le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale. L'élu de l'Ain ajoute que ces propos sont "d'un populisme froid et calculateur qui montrent que le président de la République est prêt à tout pour gagner ces élections présidentielles y compris à fracturer d'avantage les français et à créer de la polémique permanente". 

Même reproche pour André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme. "C'est blessant, c'est extrêmement choquant de considérer que ceux qui ont fait le choix de la non vaccination doivent être mis au ban de la société, parce que c'est de cela dont il s'agit, avec une grossièreté dans les termes employés, et aller même dire qu'ils ne seraient même plus des citoyens, ça nous ne l'acceptons pas". Et d'ajouter : "ce rejet est absolument inacceptable, cela crée des blessures durables et jouer pour des raisons politiciennes sur la fracture de la société, ce n'est pas au niveau d'un président de la république"

Le soutien d'une partie de la majorité

Si la sortie du président ne fait pas non plus l'unanimité au sein de sa majorité,  certains estiment qu'elle reflète l'opinion de la plupart des Français. "C'est ce que j'entends tous les jours sur ma circonscription", assure Emilie Chalas, députée LREM de l'Isère.

"Des citoyens qui ont accepté de se faire vacciner, parfois bon gré mal gré et qui disent maintenant il y en a marre, que certains nous empêchent de retrouver une vie un peu plus normale et qu'on soit encore en train de subir le pass sanitaire, le pass vaccinal. Les français en ont marre et n'acceptent pas qu'une toute petite minorité n'accepte pas de se faire vacciner et même milite contre le pass vaccinal. Tout cela est insupportable et c'est ce qu'a exprimé hier le président de la République".

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