Une cinquantaine de personnes s'est rassemblée mercredi 27/05 à Moulins, à l'appel de l'Association des Paralysés de France, pour rappeler que la loi handicap de 2005 n'a pas tenu toutes ses promesses. Et dénoncer une ordonnance qui prévoit d'octroyer de nouveaux délais en matière d'accessibilité.
Des tracts, des banderoles et un slogan : "accéder, c'est exister". 10 ans après l'adoption de la loi handicap, l'association des Paralysés de France manifeste son mécontentement auprès des pouvoirs publics. A Moulins, une cinquantaine de personnes s'est mobilisée mercredi 27/05, pour rappeler les difficultés qui persistent en matière d'accessibilité.
Le texte de 2005 prévoyait de rendre la France accessible à toutes les personnes en situation de handicap en 2015. Depuis, certes, des progrès ont été faits, mais selon l'association, le bilan est loin d'être satisfaisant.
"Vous avez par exemple un magasin qui est accessible et vous avez la voirie qui n'est pas accessible. Donc, résultat : même si le magasin est accessible, personne ne peut y aller", explique Christophe Gibbe, suppléant au représentant de l'APF de l'Allier.
Une colère accentuée par la prochaine entrée en vigueur de l'ordonnance accessibilité du 26 septembre 2014. Elle prévoit de nouveaux délais pour les mises aux normes. "Cette ordonnance de l'accessibilité donne 3 ans de plus aux établissements recevant du public pour être accessibles, 6 ans de plus parfois pour les transports en commun et les bus départementaux et 9 ans de plus pour la SNCF, c'est indamissible !", estime Michel Lacombe, représentant de l'APF de l'Allier.
En février dernier, des centaines de personnes avaient déjà manifesté dans toute la France pour protester contre ces nouveaux délais, le gouvernement défendant de son côté une démarche "pragmatique". Les Sénateurs examineront le projet de loi ratifiant cette ordonnance le 2 juin.
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